Deux juges viennent de dénoncer les «dérives» de la pensée de Bernard-Henri Lévy qui était venu témoigner, fin janvier, dans le cadre de deux procès à Lyon. Le premier dossier concernait l'affaire Siné et le second portait sur un meurtre auquel les parties civiles voulaient donner une dimension raciste. Pour l'un, la justice a estimé que les arguments avancés par BHL étaient «périlleux pour la liberté d'expression» tandis que dans l'autre, le président de la cour d'assises du Rhône a vu dans les propos du philosophe les germes d'«une véritable dérive, dangereuse et injustifiée». Explications.
CelaCela ressemble fort à un soufflet. Aller et retour. Deux juges viennent de dénoncer les «dérives» liberticides de la pensée de Bernard-Henri Lévy qui était venu témoigner, fin janvier, dans le cadre de deux procès à Lyon sans rapport l'un avec l'autre... si ce n'est les interventions du philosophe à la barre. Le premier dossier concernait l'affaire Siné, du nom de l'ancien caricaturiste de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, limogé après la publication d'une chronique considérée comme antisémite par ses détracteurs. Le second portait quant à lui sur un meurtre commis en mars 2006, à Oullins (à côté de Lyon), par un certain Jean-Marie Garcia, et auquel les parties civiles voulaient absolument donner une dimension raciste.