Le 25 septembre 2025, Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison, avec mandat de dépôt à effet différé, pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire du financement de sa campagne électorale de 2007 par la Libye de Mouammar Khadafi.
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Condamné à 5 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens, l’ancien président de la République a appris la date et le lieu de sa future incarcération à l’occasion d’un rendez-vous, lundi 13 octobre, avec le Parquet national financier : ce sera le 21 octobre à la prison de la Santé.
En pleine crise de régime, le bras droit d’Emmanuel Macron s’est rendu à la soirée organisée par l’ancien président de la République avant son incarcération. Nicolas Sarkozy est convoqué le 13 octobre pour connaître les modalités de sa détention.
Sur les principales chaînes d’information en continu, la défense de Nicolas Sarkozy a pris toute la place au détriment des faits. Sur BFMTV, des consignes envoyées aux présentateurs ont été ignorées et une journaliste, un peu trop rigoureuse, a même été convoquée.
Depuis une semaine, éditorialistes, commentateurs et même certains journalistes dépeignent l’ancien président en victime. En oubliant le fond de l’affaire. « À l’air libre » avec Fabrice Arfi et Yunnes Abzouz de Mediapart, Marine Babonneau du « Canard enchaîné » et le chercheur Nicolas Kaciaf.
Pour discréditer un peu plus l’institution judiciaire, Nicolas Sarkozy dénonce « les millions d’euros » que sa procédure aurait coûtés au contribuable. Cette affirmation, qu’il martèle depuis des années à propos du dossier libyen, reste éloignée de la réalité.
L’ancien président de la République a donné dimanche une interview au « Journal du dimanche », avec cette citation pour titre : « Ce n’est pas moi qui suis humilié, mais la France ». Il faut le prendre au mot : rarement une affaire aura autant avili une démocratie.
Mediapart a analysé les 400 pages du jugement qui a condamné Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Alexandre Djouhri et d’autres dans l’affaire des financements libyens. Des faits et du droit qui permettent d’y voir clair dans le chaos des réactions politiques et médiatiques inexactes ou outrancières.
L’ancien chef de l’État est condamné pour association de malfaiteurs à cinq ans de prison, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire, dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Notre émission spéciale avec Fabrice Arfi, Danièle Klein, Vincent Brengarth et Ludovic Friat.
Le tribunal, à l’inverse des précédentes décisions de justice, a glissé dans son jugement sur les financements libyens que la note publiée par Mediapart en 2012 était « probablement un faux ». Ce n’est pourtant pas le cas. Explications.
L’ancien président de la République a été largement soutenu par son ancienne famille politique après sa condamnation. La droite traditionnelle, qu’il a méthodiquement détruite ces dernières années, ferait mieux de se souvenir de sa responsabilité dans la délégitimation de l’État de droit et la banalisation de l’extrême droite.
Comme après le procès de Marine Le Pen, des voix s’élèvent à droite pour remettre en question l’application immédiate des sanctions infligées par les tribunaux. Certains politiques se pensent au-dessus des règles qui s’appliquent à tous les autres justiciables.
« Ce sont des faits d’une gravité exceptionnelle de nature à altérer la confiance des citoyens dans ceux qui les représentent. » Par ces mots, la présidente du tribunal de Paris a annoncé, jeudi, la condamnation de l’ancien président pour association de malfaiteurs, à cinq ans de prison ferme.
La délinquance politico-financière est l’un des secrets les mieux gardés de la République. Elle l’empoisonne à bas bruit, au détriment des citoyens et des citoyennes qui en paient le prix. C’est pourquoi le jugement rendu jeudi 25 septembre dans l’affaire libyenne est d’une importance capitale.
Le tribunal judiciaire a rendu jeudi sa décision dans l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’État a notamment été condamné à cinq ans de prison, avec mandat de dépôt à effet différé, pour association de malfaiteurs. Récit en direct avec les journalistes de Mediapart sur place.
Protagoniste clé des scandales Karachi et Sarkozy-Kadhafi, l’intermédiaire Ziad Takieddine est mort, mardi 23 septembre, à l’hôpital, à Beyrouth. Deux jours avant le jugement du tribunal de Paris dans l’affaire des financements libyens.
C’est la fin. Le procès s’est achevé avec les plaidoiries de la défense, et notamment celles des avocats de Nicolas Sarkozy, qui ont tenté de disqualifier l’accusation mais qui se sont retrouvés pris au piège de leurs propres contradictions.