La ministre de l’éducation nationale et son mari, ancienne figure tutélaire de la Société générale et actuel patron de Sanofi, incarnent la jonction des intérêts économiques et politiques des classes dominantes françaises. Leur choix de l’enseignement catholique le plus dur en est une des facettes.
Gabriel Attal, plusieurs fois interpellé, a même reçu une alerte d’un parent d’élève en novembre dernier, sans jamais réagir. Ministre de l’éducation, il a aussi refusé de dévoiler les conclusions de l’enquête administrative sur son bureau depuis l’été dernier.
La tension ne faiblit pas autour d’Amélie Oudéa-Castéra, qui a reconnu avoir pu « blesser » les enseignants. Interrogée par Mediapart sur son choix de l’établissement privé Stanislas pour ses enfants vendredi, Amélie Oudéa-Castéra a invoqué le « paquet d’heures non remplacées » dans le public. Sur le fond, la ministre ne lâche pas l’institution catholique, pourtant visée par une enquête administrative.
À Mediapart, Amélie Oudéa-Castéra justifie son choix de scolariser ses enfants dans le très catholique collège-lycée Stanislas en raison « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public. Nos révélations sur cet établissement ont conduit à un rapport de l’inspection resté confidentiel, dont la ministre affirme qu’il « n’est à l’heure actuelle pas sur son bureau ».
Après les révélations de Mediapart et d’autres médias sur des accusations d’homophobie et de sexisme au sein de ce prestigieux établissement privé parisien, une enquête administrative est désormais ouverte et un appel à témoignages a été lancé.
Depuis des mois, le ministre de l’éducation est sollicité pour savoir si une enquête a été ouverte après les révélations sur les dérives homophobes du lycée privé Stanislas. Alors qu’il affiche sa détermination à lutter contre l’homophobie à l’école, il refuse de nous répondre.
Le conseil régional d’Île-de-France a rejeté un amendement exigeant la suspension des subventions vers le lycée Stanislas après les révélations de Mediapart sur ses dérives. La gauche régionale saisit le ministère de l’éducation nationale pour qu’une enquête sur l’établissement catholique soit ouverte.
De nombreux témoignages et des documents obtenus par Mediapart montrent ce qui est proposé par ce prestigieux établissement catholique. Une quinzaine d’anciens élèves racontent les « humiliations » et les « souffrances » vécues.