En campagne électorale, les leaders israéliens préfèrent ignorer les propos d'Obama
Barack Obama l'a dit : il est décidé à «s'engager sur-le-champ» et veut voir «toutes les parties» revenir à la table des négociations. A une semaine des élections législatives du 10 février, les dirigeants politiques israéliens ont d'autres soucis ou se méfient ouvertement du changement de stratégie des Etats-Unis. Ils font campagne sur le thème de la sécurité. Le Likoud secondé par l'extrême droite d'Avigdor Lieberman est en position de favori.
LeLe Proche-Orient est-il réceptif aux changements de stratégie de la nouvelle administration américaine ? Aux Etats-Unis, on veut le croire. En Europe, on l'espère. Mais sur le terrain, c'est moins sûr. Alors qu'il était hier à Paris avant d'achever sa tournée dans la région, l'émissaire de Barack Obama, George Mitchell, a pu prendre la mesure des difficultés à venir. Mercredi 28 janvier, à peine touchait-il le sol de Jérusalem, que le premier ministre, Ehoud Olmert, le ministre de la défense, Ehoud Barak, et la ministre des affaires étrangères, Tzipi Livni, lui faisaient savoir qu'ils répondraient à «toute violation de la trêve par le Hamas».