International Analyse

Egypte: la débâcle des Frères musulmans cache des luttes au sommet de l'Etat

Ce dimanche en Égypte, l'opposition boycottera le second tour des législatives. Mais la défaite spectaculaire des Frères musulmans et le trucage grossier du scrutin n'ont qu'un but : faire émerger pour 2011 un successeur à Hosni Moubarak, 82 ans et malade, qui soit issu du sérail dans un contexte de conflit larvé au cœur du parti au pouvoir.

Pierre Puchot

Que reste-t-il des Frères musulmans, première force d'opposition en Egypte, pilier historique de la construction de l'islam politique ? Au premier tour des élections législatives, les «Frères» ont subi une véritable déroute. Aucun des 130 candidats de la confrérie, interdite mais tolérée, n'a été élu et 26 étaient en ballottage. En remportant plus de 40% des 508 sièges de l'Assemblée dès le premier tour, le Parti national démocratique (PND) du président Hosni Moubarak a réalisé un véritable raz-de-marée, qui ne fut pas sans provoquer des réactions.

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