A Afrin, la grande parade de l’armement «made in Turkey»
Banc d’essai et show-room pour les vendeurs de canons, l’offensive victorieuse de la Turquie contre l’enclave kurde syrienne d’Afrin a révélé la montée en puissance des industries turques de la défense. Au nom de l’indépendance nationale, le président Erdogan a donné un coup de fouet à ce business désormais juteux, qu’il contrôle jalousement et dont bénéficient certains de ses proches.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
IstanbulIstanbul (Turquie), de notre correspondant.– Jamais, dans l’histoire militaire de la Turquie, une campagne n’avait été aussi médiatisée. Pendant les 58 jours de l’opération Rameau d’olivier, qui s’est conclue le 18 mars par la prise de la ville d’Afrin – une enclave kurde syrienne riveraine de la Turquie –, les chaînes de télévision turques, désormais presque toutes aux ordres du président Recep Tayyip Erdogan, ont déversé non-stop un flot d’images à la gloire de leur armée.