Leurs actions, au fond des bosquets et des zones humides, ne sont pas spectaculaires. Les restaurateurs de rivières sont pourtant en première ligne d’un combat inégal pour réparer les erreurs du passé et lutter contre les effets du dérèglement climatique. Alors que le Parlement européen a adopté le 12 juillet une loi sur la restauration de la nature, Mediapart a suivi l’un d’eux au fil de l’eau.
En 2005, la mairie de Châteldon a instauré la progressivité des tarifs de son eau potable, avec une première tranche gratuite, dans un but social et de sensibilisation à la rareté de la ressource. Alors qu’une généralisation de la pratique est en discussion à l’Assemblée, le maire Tony Bernard revient sur cette expérience qui a, selon lui, tenu toutes ses promesses.
Dans l’est du Puy-de-Dôme, le barrage hydroélectrique de Sauviat accumule depuis 120 ans des centaines de milliers de mètres cubes de sédiments gorgés de métaux lourds issus de l’activité industrielle de la région. De quoi provoquer une catastrophe s’ils étaient libérés. Ici, l’assèchement des rivières pourrait être une solution plutôt qu’un problème.
Depuis plus de 40 ans, près d’un million et demi de tonnes de résidus radioactifs sont stockées sur le site de l’ancienne mine d’uranium des Bois noirs, à cheval entre les départements de l’Allier et de la Loire, avec pour seule protection le couvert d’une lame d’eau de quelques mètres de profondeur. À l’heure du dérèglement climatique, des aménagements majeurs s’imposent.
Avec le soutien de la chambre d’agriculture, un collectif d’exploitants a lancé des études pour le creusement dans le Puy-de-Dôme de deux des plus grandes retenues d’eau de France. Les céréaliers assurent qu’ils emploieront des techniques moins contestées qu’à Sainte-Soline, mais ils peinent à convaincre des opposants nombreux et motivés.
Au côté d’un secrétaire départemental de l’Allier détenant haut la main le record syndical de convocations au commissariat ou au tribunal, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a interpellé le gouvernement sur les libertés syndicales depuis le mouvement contre la réforme des retraites.
Il s’agit de la première décision de la commission de lutte contre le harcèlement et les discriminations, mise en place par le PS l’été dernier. Elle a invoqué les « valeurs du parti » pour sanctionner le maire de Saint-Éloy-les-Mines qui clame son innocence face aux deux plaintes déposées.
Évoquant une pluviométrie en berne, la préfecture du Puy-de-Dôme a instauré pour deux mois des limitations à l’usage de l’eau potable par les habitants dans une trentaine de communes proches des puits du géant de l’eau en bouteille, pas vraiment concerné par ces mesures. La société civile dénonce la captation d’une ressource autrefois abondante par l’industriel au détriment des citoyens.
Avec une pension de 1 100 euros par mois et un petit boulot dans le ramassage scolaire, Michel Limes, ancien éleveur dans le sud-ouest de la Corrèze, s’estime plutôt bien loti par rapport à de nombreux paysans retraités. Il dénonce cependant les incohérences du système de retraite du monde agricole.
Contre la réforme des retraites, une centaine de militants syndicaux réunis à l’appel de la CGT, avec le soutien de l’intersyndicale, ont organisé lundi des barrages filtrants à l’entrée d’une usine et d’un centre de stockage du géant du pneu dans la métropole auvergnate.
Plus de cent cinquante professionnels du bois ont investi lundi le Bois du Chat, dans le nord de la Corrèze, pour exprimer leur soutien à des confrères empêchés par des habitants du village voisin de couper ras six hectares de feuillus en zone Natura 2000. Refusant tout dialogue avec les opposants, les représentants de la filière ont toutefois admis la nécessité de réviser les lois sur la gestion forestière.
Les dirigeants des huit syndicats de salariés avaient rendez-vous jeudi soir à La Ricamarie, ancien bastion ouvrier de la banlieue de Saint-Étienne. L’occasion d’afficher devant leurs militants une unité toujours aussi forte, et leur détermination à « mettre la France à l’arrêt » mardi.
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La répression des propos critiques à l’égard de Recep Tayyip Erdoğan a encore été impitoyable au troisième trimestre 2015, avec pas moins de 61 condamnations, procès, lancement de poursuites ou dépôts de plaintes pour insulte à l’encontre du président turc, selon un rapport diffusé ce lundi par l’agence d’information indépendante BIA (http://bianet.org/bianet/ifade-ozgurlugu/168335-61-kisi-erdogan-mahkumu-sanigi-suphelisi).