Après vingt ans de journalisme en Turquie, j'ai posé mes valises en Auvergne. Mes nouveaux centres d'intérêt: les rivières, les forêts, les champs, le sous-sol, l'air et tous ceux qui luttent pour les préserver, pour défendre leur emploi ou pour dénoncer des malversations.
Depuis la victoire de l’opposition sociale-démocrate à Istanbul, lors des municipales du 23 juin, la police turque multiplie les rafles contre les réfugiés syriens et les migrants clandestins, désignés comme les responsables de la défaite du parti présidentiel. Menacés d’un renvoi forcé vers une autre ville turque, voire vers la Syrie, les Syriens de la métropole vivent désormais dans la peur des expulsions.
Présidente du parti d’opposition social-démocrate CHP à Istanbul et personnalité atypique de la scène politique turque, Canan Kaftancioglu a été condamnée en septembre à neuf ans et huit mois de prison pour d’anciens tweets. Elle revient sur ce verdict, la Syrie et la politique en Turquie.
Pendant que l’armée turque prend pied dans le nord-est de la Syrie pour mettre fin à l’expérience de l’entité kurde autonome du Rojava, la police et la justice mettent les bouchées doubles en Turquie pour démanteler l’opposition politique kurde.
Derrière les motifs sécuritaires et humanitaires affichés par Ankara pour justifier l’intervention de son armée contre la région kurde syrienne du Rojava, l’opération « Source de paix » vise à affaiblir et diviser l’opposition après les déboires électoraux du parti présidentiel.
En ordonnant le retrait des troupes américaines présentes sur place, Donald Trump a levé le principal obstacle à une intervention de l’armée turque dans le nord-est de la Syrie. Mais les résistances du Pentagone et du département d’État pourraient perturber les plans d’Ankara.
Depuis son élection, le 23 juin, Ekrem Imamoglu met l'accent sur la lutte contre la corruption et la bonne gestion. Au fil de cette lutte, l’élu social-démocrate, qui effectue à Paris mardi 1er octobre et mercredi sa première visite hors de Turquie, s’affirme comme un concurrent redoutable pour le chef d’État islamo-conservateur.
À elle seule, la région turque de la mer Noire assure 70 % de la production mondiale de noisettes. Une mine d’or pour le géant de la pâte à tartiner Ferrero, principal acheteur des noisettes turques, mais pas pour la myriade de petits producteurs locaux, contraints de faire travailler dans des conditions difficiles des saisonniers kurdes ou arabes. Premier volet de notre série sur Nutella.
L’ancien maître à penser de la politique économique turque a présenté lundi sa démission du parti présidentiel AKP et s’apprête à créer sa propre formation. Soutenu par des figures historiques de l’AKP, il se fixe pour objectif prioritaire l’abrogation du régime autoritaire mis en place par le Reis.
Le procès de seize figures de proue de la société civile turque, accusées d’avoir planifié et dirigé en 2013 le vaste mouvement de protestation de Gezi dans le but de renverser le gouvernement d’Erdogan, s’est ouvert à Istanbul. Les avocats de la défense dénoncent un règlement de comptes et une tentative d’intimidation de l’opposition.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan n’avait pas admis l’élection, fin mars, d’un maire d’opposition à la tête de la plus grande municipalité de Turquie et avait obtenu l’annulation du scrutin. Trois mois plus tard, son candidat essuie une cuisante défaite, lourde de conséquences pour le reis. Le résultat du scrutin a donné lieu à des scènes de liesses comme on n’en avait pas vu dans les bastions stambouliotes de l’opposition depuis le mouvement antigouvernemental de Gezi en mai-juin 2013.
Le candidat de l’opposition, Ekrem Imamoglu, a emporté la municipalité d’Istanbul avec 54 % des voix contre 45 % pour le candidat du président turc. Cette victoire marque un terme à vingt-cinq ans de pouvoir du parti Recep Tayyip Erdogan dans la principale ville du pays. Ce résultat s’avère décisif pour l’avenir du pays.
Annulée après la victoire du candidat de l’opposition, l’élection du maire d’Istanbul se rejoue dimanche. Le leader social-démocrate Ekrem Imamoglu semble avoir creusé l’écart avec son adversaire, un ancien bras droit d’Erdogan, contraint à infléchir sa campagne. Le scrutin s’avère décisif pour l’avenir du pays.
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Figure de proue de l’écologie politique en Auvergne, infatigable lanceur d’alerte veillant à la probité du fonctionnement des institutions locales, Jean-Michel Duclos s’est éteint vendredi 4 avril, à l’âge de 72 ans, au terme d’une longue lutte avec le cancer.