Après vingt ans de journalisme en Turquie, j'ai posé mes valises en Auvergne. Mes nouveaux centres d'intérêt: les rivières, les forêts, les champs, le sous-sol, l'air et tous ceux qui luttent pour les préserver, pour défendre leur emploi ou pour dénoncer des malversations.
Depuis jeudi 15 juin, plusieurs centaines de marcheurs venus d’horizons divers ont emboîté le pas du leader du parti d’opposition CHP, Kemal Kiliçdaroglu, sur la route menant d’Ankara à Istanbul. Proches de victimes des purges ou simples citoyens las de se taire face à la répression, ils sont réunis autour d’un seul mot d’ordre, le retour de la justice dans une Turquie sortie des rails de l’État de droit.
Depuis le 22 mai, les protagonistes de la tentative de coup d’État de juillet 2016 sont jugés à Ankara. Loin de produire l’effet cathartique attendu, les audiences font surgir de nouvelles interrogations sur les zones d’ombre de cette affaire. À commencer par le manque de réactivité des autorités : elles étaient prévenues du projet de putsch plusieurs heures avant son déclenchement.
Le président turc a fait son retour officiel à la tête du parti islamo-conservateur qui l’a porté au pouvoir en 2003. Première expression concrète du système adopté par référendum en avril, cette intronisation va lui permettre de faire le ménage dans son parti avant des rendez-vous électoraux cruciaux en 2019.
Le président turc n’est pas parvenu à convaincre Donald Trump de renoncer à armer les milices kurdes. Considérées par Ankara comme des adversaires de la Turquie, elles sont choisies par Washington pour mener l’assaut contre l’ÉI à Raqqa.
La Turquie a fait un pas de plus vers l’autocratie en adoptant dimanche, par référendum, une réforme constitutionnelle qui confère d’immenses pouvoirs à son président, Recep Tayyip Erdogan. Cette victoire, étriquée et contestée, traduit cependant une perte de confiance de l’électorat envers l’homme fort du pays, qui pourrait le pousser à durcir sa politique répressive.
La Turquie s’apprête à voter dimanche sur une réforme de la Constitution qui octroiera au président Erdogan des pouvoirs considérables. Hüsnü Öndül, figure historique de l’Association des droits de l’homme (IHD), et Selahattin Esmer, vice-président, dénoncent un projet qui fera sortir le pays du club des démocraties.
À une semaine du référendum qui doit lui octroyer d’immenses pouvoirs, le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis tous les moyens de l’État au service de la campagne du « oui », face à des partisans du « non » ostracisés et réprimés. Une partialité qui n’empêche pas le Reis de se présenter en défenseur de la démocratie et en victime des complots de « terroristes » et de puissances étrangères hostiles.
Si les retournements d’alliance et les trahisons sont des lieux communs de la politique, rarement un dirigeant aura autant fait le vide autour de lui que l’actuel président turc, Recep Tayyip Erdogan. Retour sur l’ascension du maître de la Turquie en dix « cadavres ».
Sondages en demi-teinte, opinions critiques d’anciens compagnons de route relayées par la presse… Des craquements se font entendre dans le parti de Recep Tayyip Erdogan avant le référendum du 16 avril, qui doit élargir ses pouvoirs présidentiels déjà considérables. Mais l’apparition d’une véritable opposition interne n’est pas pour aujourd’hui.
Depuis le refus par les Pays-Bas, samedi 11 mars, de laisser des ministres turcs faire campagne sur leur territoire, politiciens et médias turcs tirent à boulets rouges sur l’Europe. Une politique de la tension délibérée, mise en œuvre pour permettre au président Recep Tayyip Erdogan de mobiliser ses troupes avant le référendum qui doit lui donner les pleins pouvoirs le 16 avril.
À quelques jours d’un nouveau round de négociations sur la Syrie à Genève, Abdelahad Astepho, un des principaux responsables de l’opposition syrienne, évoque les difficultés de son mouvement après la chute d’Alep, face aux groupes djihadistes revigorés, une diplomatie russe agressive et un département d’État américain aphone pour cause de séisme présidentiel.
Arrêtée à l’été 2016 sur des accusations de sédition terroriste, l’écrivain et journaliste turque Asli Erdogan est devenue le symbole des milliers de victimes des purges menées par Ankara. Relâchée fin décembre, après 133 jours de détention, elle revient sur les conditions de son emprisonnement et une liberté au goût amer.
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Figure de proue de l’écologie politique en Auvergne, infatigable lanceur d’alerte veillant à la probité du fonctionnement des institutions locales, Jean-Michel Duclos s’est éteint vendredi 4 avril, à l’âge de 72 ans, au terme d’une longue lutte avec le cancer.