Aux prochaines élections municipales, le 31 mars, les électeurs de la ville turque de Manisa, à l’ouest du pays, auront le choix entre un candidat de l’extrême droite pro-Erdogan et celui de la droite extrême anti-Recep Tayyip.
Au moment où la Turquie se dit prête à envahir le nord-est de la Syrie pour en chasser l’administration autonome kurde qui la gouverne, témoins et ONG dressent un sombre bilan de la précédente intervention turque en territoire syrien, il y a un an, à Afrin. L’enclave kurde est désormais occupée par les troupes d’Ankara et divers groupes armés syriens.
Dénuement, impossibilité de retrouver un emploi, rejet par la société, explosion des structures amicales et familiales, sentiment d’impuissance… Une enquête menée auprès de plusieurs milliers de victimes des purges qui ont suivi la tentative manquée de coup d’État du 15 juillet 2016 en Turquie révèle le quotidien misérable de ces nouveaux parias de la société turque.
Décidée à intervenir militairement pour mettre un terme à l’existence du Rojava, la Turquie présente la région autonome kurde syrienne comme une dictature dirigée par une organisation terroriste, le PKK. Pour Mediapart, trois spécialistes décrivent une réalité bien plus complexe.
Depuis l’effondrement de la livre cet été, la Turquie se dirige inéluctablement vers une période de récession. Alors que le gouvernement s’efforce de sauver les apparences à coups de mesures cosmétiques, certains secteurs sont déjà frappés de plein fouet par la crise. Chantiers à l’abandon, pharmacies en rupture de stock, journaux à l’agonie : le panorama en trois tableaux d’une économie en panne.
Quasiment vidée de sa population d’origine grecque par une politique de turquisation dans les années 1960 et 1970, l’île du nord de la mer Égée renoue avec sa culture hellénique à travers le retour de familles fuyant les difficultés économiques.
Le 12 novembre 2018, le ministre des affaires étrangères français a affirmé ne pas avoir eu connaissance des preuves fournies par la Turquie concernant l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi par des tueurs saoudiens. Sept diplomates et agents du renseignement français contredisent le ministre.
La Turquie a jugé « inacceptables » les propos tenus, lundi 12 novembre, par le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Affirmant « ne pas avoir connaissance » d’éléments livrés par Ankara au sujet de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le chef de la diplomatie française a indiqué que le président turc menait « un jeu politique particulier dans cette circonstance ».
Le président turc a inauguré le 29 octobre le nouvel aéroport d’Istanbul, une structure gigantesque visant à faire de la métropole turque un des premiers centres de transit international. Erdogan ouvre aussi à la construction les derniers espaces naturels de la ville, objets de convoitise pour des acteurs du BTP choyés par le pouvoir politique.
Rassemblés à Istanbul pour un sommet de format inédit, les dirigeants ont appelé à la formation et à l’organisation de la première réunion d’un comité constitutionnel syrien d’ici à la fin de l’année, sans convaincre sur leur capacité à attirer le régime de Bachar al-Assad, désormais en position de force, à la table des négociations. Ils ont aussi plaidé en faveur d’une prolongation de la trêve à Idlib.
Dans la rivalité opposant la Turquie à l’Arabie saoudite pour le leadership sur le Proche-Orient sunnite, l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi fournit au président Erdogan un instrument de pression face à Mohammed ben Salmane.
Depuis la réélection du président Erdogan, le 24 juin dernier, la Turquie a basculé dans un nouveau système constitutionnel, caractérisé par les vastes pouvoirs, tant exécutifs que législatifs, qu’il octroie au chef de l’État. À quoi ressemble cette « Nouvelle Turquie » en cours de construction ?
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La répression des propos critiques à l’égard de Recep Tayyip Erdoğan a encore été impitoyable au troisième trimestre 2015, avec pas moins de 61 condamnations, procès, lancement de poursuites ou dépôts de plaintes pour insulte à l’encontre du président turc, selon un rapport diffusé ce lundi par l’agence d’information indépendante BIA (http://bianet.org/bianet/ifade-ozgurlugu/168335-61-kisi-erdogan-mahkumu-sanigi-suphelisi).