Après vingt ans de journalisme en Turquie, j'ai posé mes valises en Auvergne. Mes nouveaux centres d'intérêt: les rivières, les forêts, les champs, le sous-sol, l'air et tous ceux qui luttent pour les préserver, pour défendre leur emploi ou pour dénoncer des malversations.
Chassés de leur patrie par la guerre, des centaines de personnels de santé syriens participent au combat contre le coronavirus dans le pays qui leur a ouvert les bras, la Turquie.
Tout comme la France, une partie de l’Europe bascule dans un déconfinement progressif. La Grande-Bretagne, le pays au monde où le nombre de victimes du coronavirus (près de 32 000 morts) est le plus élevé après les États-Unis, n’en est pas encore là.
La France entre lundi dans une phase de déconfinement. Mais qu’en est-il dans le reste du monde ? Sélection – qui ne se veut pas exhaustive – des politiques mises en œuvre avec l’aide de nos correspondants.
L’ultranationaliste Alaattin Çakici a participé dans les années 1990 à la « sale guerre » menée par l’État turc contre les sympathisants de la rébellion kurde. Il a été libéré mi-avril à la faveur d’une loi visant à désengorger les prisons menacées par le Covid-19.
Dans de nombreux pays, le mois du jeûne de ramadan, qui constitue un pilier de l’islam, est bouleversé par la pandémie de coronavirus. Du Maroc à l'Inde en passant par la Côte d’Ivoire, état des lieux.
Une loi votée par le Parlement turc pour lutter contre la propagation du coronavirus dans un milieu carcéral surpeuplé devrait permettre la libération de 90 000 prisonniers. Mais elle exclut largement les « politiques », dont de nombreux intellectuels jugés uniquement pour des délits d’opinion.
Journalistes et médecins inquiétés, internautes arrêtés, censure… Dans la crise du Covid-19, le gouvernement du président islamo-conservateur entend imposer son monopole sur la communication, au risque de favoriser la propagation du virus.
Si aucun cas n’a encore été annoncé, l’arrivée du coronavirus paraît inéluctable dans les camps de la région syrienne d’Idlib, où s’entassent plus d’un million de déplacés dans des conditions sanitaires déplorables.
Soumis aux menaces et au chantage de Pékin, les exilés ouïghours de Turquie craignent pour la vie de leurs familles restées en Chine, dont de nombreux membres ont été internés dans des camps de concentration et sont menacés par la propagation du coronavirus.
En annonçant l’ouverture de ses frontières avec l’Europe, la Turquie a fait affluer des milliers de migrants vers la frontière grecque. Démunis, ceux-ci sont coincés entre l’intransigeance des policiers turcs et la violence des forces de sécurité grecques.
Plus d’un million de Syriens se sont massés le long de la frontière turque pour fuir l’offensive sanglante menée par le régime du président Assad contre Idlib, l’ultime bastion de l’opposition syrienne. Pour l’heure, l’armée turque, engagée dans la bataille, contient les troupes de Damas au prix de lourdes pertes. En cas d’échec, le déferlement d’une gigantesque vague de réfugiés semble inéluctable.
À la veille de la conférence internationale de Berlin sur la crise libyenne, la Turquie est plus que jamais résolue à maintenir sur pied le gouvernement de Tripoli, menacé par les forces du maréchal Haftar. Ankara, qui a annoncé de nouveaux envois de troupes, a besoin de la Libye pour briser son isolement en Méditerranée orientale, sur fond d’enjeux énergétiques.
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Figure de proue de l’écologie politique en Auvergne, infatigable lanceur d’alerte veillant à la probité du fonctionnement des institutions locales, Jean-Michel Duclos s’est éteint vendredi 4 avril, à l’âge de 72 ans, au terme d’une longue lutte avec le cancer.