International

Au-delà de Bombay.- Les plaies de la partition de l'Inde toujours à vif

Principal parti d'opposition d'Inde, le BJP joue sur la peur du terrorisme au sein des classes populaires pour tenter de revenir au pouvoir grâce à un programme nationaliste hindou xénophobe et, très souvent, islamophobe. Les attentats de Bombay, sans doute montés via une filière pakistanaise, sont pour lui un formidable terrain de propagande. Sous-représentée politiquement, victime de discriminations, la minorité musulmane demeure le grand perdant de la «démocratie» à l'indienne.

Pierre Puchot

«Nous sommes lassés des politiciens qui exploitent le terrorisme pour engranger des voix. Nous sommes lassés de leur incompétence. A nos yeux, ce sont tous les mêmes», pouvait-on lire dans les colonnes de l'Hindustan Times cette semaine. Depuis la nuit du 26 novembre et les attentats de Bombay, la presse indienne non partisane accuse le Bharatia Janata Party (BJP), principal parti d'opposition, d'instrumentaliser ces attentats à des fins électorales, sur fond de discours islamophobes. Pour preuve, cet encart d'une pleine page publié... dans les principaux quotidiens indiens en début de semaine: «Le terrorisme brutal frappe à volonté. Le gouvernement est faible, incapable et sans volonté. Combattez le terrorisme! Votez BJP!»

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