Et si le principal défaut de WikiLeaks, c'était Assange?
WikiLeaks, une révolution technologique? Une innovation légale plutôt, et surtout une grande science de l'utilisation des médias par son porte-parole devenu «son cœur et son âme», Julian Assange.
AuAu lendemain de la divulgation des premières dépêches diplomatiques américaines par WikiLeaks et ses associés, The Economist publiait une analyse qui expliquait que «WikiLeaks est une innovation juridique, pas technologique»:«Il existe une croyance qui veut que l'on dépose ses données sur Internet, et wouch, c'est disponible partout. (...) Le fait que WikiLeaks utilise des serveurs et crypte ses communications internes ne signifie pas que ce soit une “cyber”-organisation, ni que ce soit particulièrement innovant. (...) Julian Assange, même s'il a un talent technique, n'est pas un innovateur technique. C'est un innovateur juridique (...). Il a dressé une liste des pays dont la législation protège les sources. Les multiples serveurs de WikiLeaks ne servent pas à se soutenir l'un l'autre, mais à fournir une protection légale.» De fait, de nombreuses organisations comparables (comme Cryptome, Secrecy News, StateWatch, GlobalSecurity, etc.) divulguent depuis des années des documents analogues aux «logs» de WikiLeaks, sans jamais atteindre le même retentissement et donc son efficacité.