Après avoir écarté l’armée grâce aux grands procès démarrés en 2007 et menés par des magistrats proches de… la confrérie güléniste, Erdogan s’est inventé un autre ennemi, son ancien allié Fethullah Gülen et ses partisans, pour notamment contrer les investigations de décembre 2013 qui ont menacé directement son avenir politique.
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L’obsessionL’obsession antigüléniste des troupes d’Erdogan a pris un tour nouveau depuis vendredi : l'opposant Fethullah Gülen est désormais soupçonné par le président Erdogan d'avoir fomenté la tentative de coup d'État. Exilé aux États-Unis, Fethullah Gülen nie pourtant toute participation dans ce qu'il considère même « comme une trahison de la nation turque ». Mardi, le premier ministre turc a cependant affirmé que son gouvernement avait envoyé des dossiers aux États-Unis pour demander l'extradition du prédicateur. « Nous avons envoyé quatre dossiers aux États-Unis pour [demander] l'extradition du terroriste en chef », a déclaré Binali Yildirim au parlement turc, ajoutant : « Nous leur présenterons plus de preuves qu'ils n'en veulent. » « J'ai toujours été contre l'intervention des militaires en politique intérieure », a-t-il dit.