Un été économique meurtrier (3/4). Les pays émergents pris au piège de la dette
Pris dans le ralentissement économique mondial, la chute du pétrole et des matières premières, les émergents se retrouvent à la merci de l’évolution du dollar et des déplacements massifs de capitaux.
L’euphorieL’euphorie n’a duré que quelques heures. Jeudi 17 septembre, les milieux financiers se félicitaient de la décision de la Réserve fédérale. La Banque centrale américaine les avait entendus : elle avait choisi de ne pas augmenter ses taux. L’argent facile allait continuer de couler à flots. Mais l’inquiétude a vite pris le pas sur le soulagement. Vendredi, les mêmes financiers ont commencé à prêter attention aux explications de Janet Yellen, la présidente de la Fed, pour justifier le statu quo. « Plus les investisseurs ruminent la communication de la Fed de jeudi, plus ils semblent le prendre mal », notait un analyste de SpreadEx cité par le Guardian, en commentant la chute de toutes les places boursières. Elles ont toutes perdu entre 1,5 % et 3 % dans la journée.