International Analyse

Voter et mourir au Zimbabwe

Afin d'éviter de mettre ses électeurs en danger, le candidat de l'opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, a renoncé à se présenter au second tour de l'élection présidentielle face au vieux dictateur Robert Mugabe. Ce qui se passe actuellement dans le pays n'est pas juste une élection violente, c'est une guerre.

Thomas Cantaloube

Dans l'histoire des désistements électoraux, le retrait de Morgan Tsvangirai est destiné à occuper une place de choix. Le leader de l'opposition zimbabwéenne a annoncé qu'il renonçait à concourir lors du second tour de l'élection présidentielle du vendredi 27 juin pour sauver la peau de ses électeurs : «Nous ne pouvons leur demander d'émettre un vote quand celui-ci risque de leur coûter la vie. Nous ne participerons pas davantage à ce processus électoral qui n'est qu'une mascarade violente et illégitime!» Même si la décision de Tsvangirai n'est pas dénuée d'arrière-pensées politiques, et si elle est susceptible de changer d'ici vendredi, elle donne un coup de fouet au vieux slogan «Voter ou mourir». Au Zimbabwe, il s'agit désormais de se planquer, ou alors de voter et mourir.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter