Turquie : après le coup d’État raté Reportage

Quitter la Turquie: «Oui, mais comment?»

Désespérés par la profonde crise que traverse la Turquie, de nombreux artistes et intellectuels pensent à plier bagage. Mais, pour beaucoup, quitter le pays reste un rêve inaccessible tant l'obtention d'un visa est difficile.

Stéphanie Fontenoy

Istanbul (Turquie), correspondance.- Une idée fixe : partir. Cette obsession est sur les lèvres de nombreux progressistes turcs, attachés à la laïcité de leurs institutions et au régime parlementaire. Plus que jamais, le quartier de Cihangir, épicentre de la gentrification à Istanbul, fréquenté par les artistes, les intellectuels et les expatriés, fait figure d’exception. Dans leur appartement de ce quartier à la mode, sur la rive européenne, trois jeunes trentenaires, Ali, Ozge et Nilgun, se terrent. À 10 minutes à pied, la place Taksim est toujours dominée par les drapeaux turcs rouges, symboles du ralliement contre le coup d’État et du soutien sans faille au président Erdogan.

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