Après des mois de mobilisation, les manifestants soudanais ne veulent pas se faire voler leur révolution
Le Conseil militaire de transition, au pouvoir au Soudan après la destitution d’Omar el-Béchir, et l’opposition civile sont parvenus samedi 28 avril à un accord de principe – encore flou – sur la formation d’un conseil de transition. Enquête à Khartoum sur le SPA, ce collectif d’avocats, médecins et journalistes, qui a joué un rôle clé dans la chute d’Omar el-Béchir.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
KhartoumKhartoum (Soudan), envoyée spéciale.- Dans le centre névralgique de Khartoum, Marwan al-Kamzy, la trentaine, se présente samedi soir à la réception d’un hôtel de la ville. Dans le grand lobby inhospitalier aux murs décrépis, derrière son comptoir, l’employé est catégorique : « Vous ne pouvez pas rencontrer une jeune femme ici, ce sont les règles imposées par Omar el-Béchir », explique-t-il en appelant la police.