Quelle vision de la Russie commande la politique de Vladimir Poutine ? Alors que le président russe entendait faire événement, le 9 mai 2022, des commémorations de la fin de la Seconde guerre mondiale, Mediapart vous propose une sélection d’archives et met ce dossier régulièrement à jour.
Dans son nouvel ouvrage, le spécialiste de la Russie contemporaine Gilles Favarel-Garrigues décrypte la manière dont Vladimir Poutine gouverne et se concentre sur l’usage de la coercition dans la société russe. Un livre essentiel pour comprendre le maintien au pouvoir du dirigeant russe.
Daria Serenko, militante et poétesse russe de 30 ans, anime depuis la Géorgie un réseau féministe opposé à la guerre de Vladimir Poutine contre l’Ukraine. Pour elle, il est important que les Russes se libèrent de leurs biais coloniaux.
Pour ressentir les effets de la réalité parallèle forgée par le Kremlin et relayée par la télévision russe à destination d’un peuple accablé de simulacres, il faut expérimenter une telle propagande. Ne serait-ce que quelques heures. Mediapart l’a fait.
La guerre en Ukraine témoignerait du projet néo-impérial de la Russie. Mais s’agit-il vraiment d’une guerre idéologique ? Ou d’un habillage servant à masquer combien la guerre est le dernier moyen dont dispose le système criminel construit avec et autour de Poutine pour sécuriser son avenir ? Un article paru dans le dernier numéro de la « Revue du crieur ».
Lev Ponomarev, opposant à Vladimir Poutine, est un défenseur des droits, en exil pour avoir protesté contre l’invasion de l’Ukraine. Il dresse le tableau d’une Russie aussi accablée qu’accablante. Et raconte son expérience de demandeur d’asile en France.
Le secrétaire du Conseil de sécurité russe s’est imposé comme l’un des plus importants conseillers du président russe. Tous deux partagent la détestation de Washington, de l’OTAN et du bloc occidental... Une vision exposée dans le discours prononcé le 9 mai sur la place Rouge par Vladimir Poutine.
Depuis le début du conflit, le président russe a plusieurs fois dénoncé les « prétendues libertés de genre » en vogue en Occident et que l’Europe souhaiterait promouvoir en Ukraine. Une rhétorique au cœur de son engagement politique et de sa vision autoritaire du monde.
Des conseillers, intellectuels et dirigeants russes détaillent les enjeux de la guerre d’invasion de l’Ukraine. C’est bien « l’Empire du mensonge », c’est-à-dire l’Occident, qu’il s’agit de battre pour renverser l’ordre mondial. Pour Moscou, cette guerre est « existentielle » et la mobilisation du pays se fait dans une rhétorique aux accents désormais fascistes.
Emilia Koustova, spécialiste de la mémoire russe et des temps soviétiques à l’université de Strasbourg, analyse les régressions à l’œuvre sous la houlette de Vladimir Poutine. La guerre en Ukraine exige que le peuple se montre aussi loyal que docile.
Ces dernières années, le président russe a imposé un roman national, dans lequel Moscou est victime des Occidentaux qui instrumentalisent l’Ukraine, berceau historique de la « Grande Russie ». Il y a recours pour justifier l’invasion de son voisin.
L’historien Nicolas Werth explique les enjeux de la possible dissolution, par la justice russe, de l’ONG Memorial. Celle-ci se consacre à documenter les crimes de la période soviétique, mettant ainsi des bâtons dans les roues du roman national poutinien.
La Russie vote jusqu’à mercredi 1er juillet sur des amendements à sa constitution, dont les accents très conservateurs inquiètent. Ils sont surtout une façon pour le président russe de rester le maître du système qu’il a construit.
La nouvelle doctrine russe de sécurité nationale qui vient d’être adoptée place de nouveau les États-Unis et l’Otan parmi les menaces prioritaires que doit affronter Moscou, et accuse l’Union européenne d’avoir déstabilisé le continent en soutenant la rébellion ukrainienne.
Mikhaïl Chichkine est l'un des plus grands écrivains russes. En écho à « l'hystérie » patriotique qui saisit la Russie, en particulier depuis le 9 mai, il a écrit ce texte, aussi pour se souvenir de son père, sous-marinier de la Baltique en 1944-45.
Ce sera la commémoration la plus spectaculaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a annoncé le Kremlin. Vladimir Poutine n'a de cesse, depuis l'an dernier, d'utiliser la «Grande Guerre patriotique» pour asseoir sa politique étrangère. Après quelques tergiversations, les chefs d’État européens ont quasi unanimement décliné l'invitation du président russe à ce 70e anniversaire.
Quel est le projet politique de long terme de Vladimir Poutine? Débat avec Michel Eltchaninoff, qui publie Dans la tête de Vladimir Poutine, et Juliette Cadiot, auteure du Laboratoire impérial.