Le RN est arrivé en tête dans la totalité des communes de cette circonscription rurale, en profitant de la désertion des services publics, de faits divers médiatiques, et en soufflant sur les braises d’une mobilisation contre un projet de centre d’accueil pour demandeurs d’asile.
Dans l’ancien fief de François Fillon, l’extrême droite a fait une percée historique face à la candidate sortante du Nouveau Front populaire. Les maires, impuissants, assistent à une tendance nationale qui a mis en tête Marie-Caroline Le Pen, pourtant parachutée sur le territoire par le RN.
Sur les cinq circonscriptions de l’Aisne, quatre candidats d’extrême droite ont été élus députés dès le premier tour. Et la seule où l’on ira voter pour le second tour verra s’affronter le député sortant Les Républicains et un candidat Rassemblement national arrivé largement en tête.
Après l’annonce des résultats du premier tour des élections législatives, les militants de gauche parisiens sont sonnés. Beaucoup attendent une clarification du camp d’Emmanuel Macron. Celui « qui a gagné à deux reprises grâce aux voix de gauche » est sommé de rendre la pareille.
Dans le Val-de-Marne, le Rassemblement national réalise une percée inédite. Il se qualifie au second tour des élections législatives dans quatre des onze circonscriptions du département, quand il n'avait pris part à aucun second tour en 2022. Entre inquiétude et colère, les habitants croisés dimanche soir sont frappés d’effroi.
Face au risque de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, de nombreux sympathisants de gauche se mobilisent pour la toute première fois, dans l’espoir de faire gagner le Nouveau Front populaire. Tractage, porte-à-porte, appels téléphoniques… : les moyens de s’engager sont à portée de main.
Les engagements des soignants se multiplient, contre le Rassemblement national ou pour le Nouveau Front populaire. Une centaine d’entre eux se sont réunis à Paris pour rendre public un texte qui rappelle le « droit fondamental à la santé », au cœur du « pacte républicain ».
Effrayés par un RN aux manettes dans l’Éducation nationale, des professeurs de Seine-Saint-Denis déjà mobilisés depuis cinq mois pour un « plan d’urgence » dans leur département se jettent dans la bataille électorale, au cœur d’une « swing circo ».
La commune du Gard résiste à la poussée de l’extrême droite qui flambe dans presque toutes les Cévennes. L’ancienne cité minière, communiste de longue date, s’attache à perpétuer les valeurs des luttes ouvrières et œuvre contre le repli sur soi.
Connu pour son activisme numérique, le député sortant mène une campagne de terrain dans le Val-de-Marne pour résister au Rassemblement national pendant que le candidat macroniste Loïc Signor, ancien de CNews, tente de fédérer en cognant sur « les extrêmes ».
Dans la communauté des Strasbourgeois juifs de gauche, les derniers communiqués du Nouveau Front populaire n’ont pas suffi à convaincre que l’antisémitisme avait durablement disparu de l’union scellée entre les principales formations progressistes.
Dans des textes ou lors de rassemblements, certains fidèles prennent clairement position contre l’extrême droite. D’autres plaident au contraire la liberté de vote, voire légitiment le vote RN. La Conférence des évêques ne se mouille pas, au grand dam des premiers.
Dans la quatrième circonscription des Côtes-d’Armor, la candidate LFI Murielle Lepvraud doit surmonter l’épisode du projet avorté d’accueil de réfugiés, mais aussi la colère d’un monde rural prêt à voter RN pour sanctionner Macron, tout en adhérant plus ou moins aux idées d’un parti « dédiabolisé ».
Le MoDem Marc Fesneau est reparti en campagne dans sa circonscription mi-rurale mi-urbaine du Loir-et-Cher. Mais après la razzia de l’extrême droite aux européennes, il se voit menacé par une candidate RN pourtant invisible sur le terrain.
Le parti d’extrême droite a fait une percée spectaculaire au Pays basque, où il est très peu implanté. Les candidats du Nouveau Front populaire, rejoints par la gauche régionaliste, mettent en avant leurs actions sur la crise du logement, sujet majeur dans le département.
Des milliers de féministes ont manifesté dimanche dans une cinquantaine de villes de France, pour faire retentir « des alertes féministes » et dénoncer les faux-semblants de l’extrême droite en matière de droits des femmes. « Non à un ministère des affaires ménagères », entendait-on dans le cortège parisien.