Joël Charbit et Gwenola Ricordeau travaillent tous deux sur le système pénal. Dans un entretien à Mediapart, ils reviennent sur l’histoire du mouvement abolitionniste, qui souhaite en finir avec la prison, les tribunaux et la police, et les effets produits par le meurtre de George Floyd.
L’attribution de cette prime vire aux comptes d’apothicaire. Des aides à domicile réclament qu’elle soit versée par l’État et non laissée aux départements, voyant là un mauvais signal pour la revalorisation des salaires du secteur. Entretien avec la présidente de l’UNA, qui représente 800 structures en France.
Écrire des « mythologies » et des « lieux de mémoire » postcoloniaux. C’est à ce projet ambitieux que se sont attelés Étienne Achille et Lydie Moudileno, avec une volonté politique et historique qui résonne avec les mobilisations raciales contemporaines. Entretien.
Si chez lui « les questions de classe dominent », le député de La France insoumise François Ruffin revient sur son rapport à la lutte antiraciste et aux violences policières. Il propose la création d’une chambre de tribunal spécialisée dans les rapports entre la police et la population.
Depuis le meurtre de George Floyd, l’émission quotidienne de Mediapart a multiplié les invités : avec Maurice Mitchell de Black Lives Matter, l’historien Mark Bray, l’universitaire Pap Ndiaye, mais aussi Assa Traoré, Amal Bentounsi, Doria Chouviat, Awa Gueye…
À l’heure d’une nouvelle manifestation antiraciste en France et alors que des statues sont déboulonnées car « les idoles des uns sont les génocidaires des autres », le philosophe Norman Ajari appelle à sortir « du fétichisme de la République ».
Pour la philosophe Nadia Yala Kisukidi, la France est paralysée par « une rhétorique du déni, qui consiste à dire que puisque la République est aveugle à la race, il ne peut y avoir de discriminations systématiques touchant des groupes précis ».
L’anthropologue explore, dans Les Sentinelles des pandémies – Chasseurs de virus et observateurs d’oiseaux aux frontières de la Chine, la manière dont certains virus rendent caduques nos techniques de prévention des maladies et chamboulent la géopolitique.
Au début de la crise sanitaire, les chercheuses Nabila Moussaoui et Chadia Arab ont constaté une baisse des départs depuis les côtes algériennes et marocaines vers l’Europe, et même quelques traversées « retours ». Depuis, les tentatives de passage ont largement repris.