Alors que les militants socialistes doivent entériner ce jeudi les listes aux européennes lors d'un vote militant sur fond de nouvelles divisions internes, Mediapart a interrogé des secrétaires de section et des conseillers fédéraux du parti socialiste. Tous expriment une certaine lassitude, certains face à la méthode de désignation des candidats, d'autres envers la permanence des querelles intestines. Témoignages d'une base militante résignée.
Depuis New York où il vit, l'écrivain de langue française mais de nationalité américaine, Antoine Bello, poursuit une série romanesque ambitieuse sur la fictionalisation de la réalité. Après « Les Falsificateurs », il livre avec « Les Eclaireurs » un nouveau roman d'espionnage philosophique, dont le héros, Sliv, est l'agent d'un mystérieux Consortium de Falsification du Réel. Un roman qui vient d'obtenir le prix France-Culture-Télérama. Entretien vidéo.
A près de 84 ans, Claude Lanzmann livre enfin des mémoires à la fois attendus et surprenants: Le Lièvre de Patagonie est un grand livre, la traversée en spirale d'un quasi-siècle qui s'avère une contribution aussi décisive à la littérature que Shoah le fut au cinéma. Entretien vidéo en cinq parties.
Les suppressions de postes dans l'éducation nationale ne devaient pas affecter l'encadrement pédagogique des élèves, assurait le gouvernement. Sauf que, dans les collèges et lycées, il faut désormais attendre en moyenne quatre semaines pour voir arriver un remplaçant. Entretien avec Christiane Allain, secrétaire générale de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE).
L’avocate de Julien Coupat, Me Irène Terrel, doit bientôt présenter la quatrième demande de remise en liberté de celui que la justice soupçonne d'être le «chef d’une association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste». Pour Mediapart, Me Terrel démonte un dossier qu’elle estime vide. Elle assure que «la détention de Julien Coupat est discriminatoire» et dénonce ce qu’elle appelle le «théorème de Tarnac». Le point, également, sur les dernières expertises.
Anthropologue, Jean-Luc Bonniol est un des meilleurs connaisseurs de la société guadeloupéenne. Fort de plus de trente ans de recherches de terrain, il analyse pour Mediapart la forme, le discours et les sources du mouvement social qui secoue l'île depuis plusieurs semaines. Entretien.
Jean-Louis Bianco, l'ancien secrétaire de l'Elysée de François Mitterrand, devenu homme de confiance de Ségolène Royal, déclarait il y a deux jours ne pas être gêné «du tout» par la nomination de François Pérol à la tête de la nouvelle banque issue de la fusion des Caisses d'épargne et des Banques populaires. Depuis, le manquement à la procédure et les suspicions de conflit d'intérêt autour de la désignation de l'actuel secrétaire général adjoint de l'Elysée l'ont amené à modifier son point de vue, même s'il dit «maintenir ses propos sur le fond». Entretien.
Les négociations en Guadeloupe devraient reprendre ce vendredi à 20h, heure de Paris. Déjà, en Martinique, le collectif du 5 février regrette que les propositions du président de la République «renvoient tout le monde aux négociations sans pression réelle de l'Etat». Entretien avec l'un de ses porte-parole, Philippe Pierre-Charles, qui explique comment la Martinique a pu négocier une baisse des prix avec la grande distribution tandis que la Guadeloupe s'enfonçait dans le bras de fer.
La magistrature est en ébullition depuis que Nicolas Sarkozy a dit sa volonté de supprimer le juge d'instruction. Les pouvoirs de ce magistrat indépendant seront transférés à un parquet soumis à l'autorité du gouvernement. Dans un entretien à Mediapart, les présidents des deux grands syndicats de magistrats (SM et USM) voient dans cette réforme une atteinte à l'indépendance de la justice. Ils s'en prennent vivement au procureur de Paris, Jean-Claude Marin, décrit comme «à la botte du pouvoir» et ayant fait «l'essentiel de sa carrière sous des gouvernements de droite». Pour eux, l'enquête du parquet de Paris visant Julien Dray constitue «l'archétype» de cette justice politisée voulue par l'Elysée.
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, espère «du concret», mercredi, à l'issue du sommet social de l'Elysée, faute de quoi «des expressions radicales de désespoir peuvent s'exprimer». Echaudé par la réforme des retraites de 2003 que la CFDT avait signée seule, il se défend de vouloir conclure un compromis avec l'Elysée. «Je me moque des stratégies du président de la République», balaie Chérèque (photo M.-L.Nguyen/Wikimedia Commons).