Enquête sur les experts de l’ONU sur le Yémen, instrumentalisation de personnalités opposées au Qatar, tentatives de renseignement et d’influence jusqu’à l’Élysée : les courriels d’un agent secret émirati révèlent les coups tordus d’Abou Dhabi.
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À la différence de ses homologues européens, Paris n’a pas réagi aux révélations sur les opérations d’ingérence des Émirats arabes unis. Même silence du côté des directions d’Europe 1, « Valeurs actuelles » et du « Point » concernant les liens de journalistes avec les barbouzes d’Abou Dhabi.
Plusieurs journalistes professionnels sont mentionnés comme « sous-traitants » rémunérés par l’agence du détective Mario Brero pour ses missions au service des Émirats arabes unis. Parmi eux, Louis de Raguenel (Europe 1, ex-« Valeurs actuelles »), mais aussi Ian Hamel, qui collabore notamment avec « Marianne » et « Le Point ».
L’agence de renseignement privée Alp Services a vendu aux services émiratis un projet de guerre totale contre les lobbies du Qatar au sein de l’Union européenne. Mais à part sur son concurrent Avisa, Alp n’a pas découvert grand-chose et s’est vanté d’une influence imaginaire auprès d’élus du RN.
Mediapart révèle qu’une officine privée suisse a envoyé aux services de renseignement d’Abou Dhabi les noms d’un millier d’Européens en les qualifiant, souvent à tort, d’islamistes proches des Frères musulmans. Parmi les victimes de ce fichage absurde figurent Benoît Hamon, Samia Ghali, le CNRS ou La France insoumise.
Le récent transfert de l’actuel Ballon d’or, Karim Benzema, dans un club de football saoudien éclaire les ambitions du prince dirigeant Mohammed ben Salmane. Derrière l’apparente volonté d’éclipser les crimes de son régime et d’acheter sa respectabilité sur la scène internationale, MBS veut surtout diversifier son économie, encore très dépendante des revenus pétroliers.
Depuis que le roi Salmane a accédé au trône du Royaume en 2015, il fait de son jeune fils Mohammed l’homme le plus puissant de la pétromonarchie, allant jusqu’à bouleverser l’ordre de succession pour le nommer prince héritier en 2017.
Mohammed ben Salmane n’est plus un paria mais un dirigeant comme un autre, reçu par la France pour une visite de dix jours. La guerre en Ukraine, le rôle de plus en plus important de la Chine au Moyen-Orient et la manne pétrolière ont changé la donne.
En Cisjordanie, une communauté d’éleveurs préserve l’héritage du pur-sang arabe, un animal profondément ancré dans l’identité culturelle palestinienne. Malgré les difficultés liées au conflit avec Israël et au manque d’infrastructures, le cheval arabe est pour les Palestiniens une source de revenus, une revendication de leur identité et un défi face au monopole des programmes d’élevage israéliens.
L’Institut du monde arabe, à Paris, abrite une exposition follement littéraire et politique : le contenu des valises que l’écrivain Jean Genet trimballait à la fin de sa vie. Visite exclusive avec Albert Dichy, de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine.