« La Zerda ou les chants de l’oubli », d’Assia Djebar : déconstruire le regard colonial
À partir d’images d’archives coloniales, l’écrivaine et cinéaste franco-algérienne compose un essai où la bande-son donne la parole aux Maghrébins et Maghrébines. Poésies, cris de révolte et chants, en arabe et en français, viennent, en contrepoint de l’histoire officielle, faire revivre la domination vécue par les peuples nord-africains.
AssiaAssia Djebar a marqué de son empreinte unique la littérature mais aussi le cinéma, avec deux films majeurs, les deux seuls films qu’elle a jamais pu réaliser : La Nouba des femmes du mont Chenoua (1977) et La Zerda ou les chants de l’oubli (1982). Le second, moins médiatisé que le premier, écrit en collaboration avec le poète Malek Alloula (qui était alors son deuxième mari), déconstruit de manière magistrale le regard colonialiste et orientaliste.