Le chercheur Pierre-Jean Luizard remet en perspective la récente histoire de l'Irak. Pour souligner les errements de la politique communautariste chiite-sunnite menée depuis 2003. Et pour déplorer l'absence de propositions politiques pouvant enrayer la surenchère guerrière.
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La conférence sur la sécurité et la paix en Irak, organisée lundi à Paris, a confirmé l'engagement dans les prochains jours d'une opération militaire contre les djihadistes de l’État islamique (EI). Pour François Hollande, cette nouvelle intervention, la troisième en deux ans, confirme son statut de président le plus interventionniste de la Ve République en si peu de temps. Avec des résultats contestés.
Des vols en jet privé à hauteur de 330 000 euros auraient été offerts à l’ex-chef de l’État Nicolas Sarkozy par l’homme d’affaires Stéphane Courbit. Les deux amis projetaient alors de monter un fonds d’investissement. Un micro-parti a également payé un trajet de Nicolas Sarkozy pour le tribunal de Bordeaux.
Le musée parisien ouvrira, au premier semestre 2015, une antenne provisoire à Malaga, en Espagne. En présentant 80 œuvres, il entend mieux faire circuler ses collections et, surtout, améliorer ses recettes.
L’apparente impuissance de l’État central yéménite à réguler la violence d’Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA), comme la volonté de l’organisation de créer une base territoriale à l’instar de ce qui se passe en Irak et en Syrie, jettent une lumière crue sur la dynamique djihadiste au Proche-Orient.
L’ancien ministre égyptien des affaires étrangères, Arm Moussa, estime que les factions en Libye représentent un danger pour l’Egypte, ce qui pourrait l’amener à intervenir.
Le triomphe de la droite nationaliste et l'ampleur des frappes israéliennes tirent en partie leur origine des circonstances de l'évacuation, en 2005, du Gush Katif, l'ensemble des colonies de Gaza. Après ce retrait, les colons ont massivement infiltré les partis de droite pour pousser leur projet du « Grand Israël », un État juif unique avec une minorité arabe. Rencontre dans le sud d’Israël avec une ancienne habitante du Gush Katif.
Juifs contre Arabes… On martèle que la France de 2014 a « importé le conflit du Proche-Orient ». Ce n’est pas faux, mais c’est une vérité sans mémoire. Les passions d’aujourd’hui font oublier que les Israéliens et les Palestiniens ont aussi exporté chez nous leur espoir de paix des braves. C’était il n’y a pas si longtemps, le 13 septembre 1993, et ce rappel de l’histoire replace la bataille de Gaza dans son contexte originel. Celui d’une alliance entre deux complices de fait, le Hamas et l’extrême droite israélienne.
En Israël, il ne se passe désormais plus trois jours sans qu’une manifestation contre la guerre à Gaza ne fasse l’objet d’une violente répression de la part des militants d’extrême droite. Jafar Farah dirige le centre Mossawa, dédié à l’étude des discriminations subies par la communauté arabe en Israël. « Une manifestation de haine à cette échelle, plus seulement de la part des colons de Cisjordanie, je n’ai jamais vu cela, c’est un phénomène nouveau », dit-il.