C’est une restructuration sans précédent pour un ancien monopole de service public. En décidant de vendre son entité de services à l’énergie Equans à Bouygues, Engie (ex-GDF-Suez) s’apprête à transférer plus de 40 % de ses effectifs. Un pas de plus vers le démantèlement, redoutent les salariés.
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Dans les couloirs de la COP26 comme dans les manifestations pour le climat, la France est la grande promotrice de l’énergie atomique à Glasgow. Pour défendre son industrie nucléaire, l’État français a été jusqu’à refuser de signer un accord sur l’arrêt du financement des énergies fossiles à l’étranger.
Il n’y a pas d’un côté les bonnes énergies vertes et de l’autre les méchantes machines carbonées, mais un questionnement essentiel, puisque la quête continue de l’abondance n’est plus possible : comment habiter notre planète sans creuser la tombe de celles et ceux qui y vivent ?
Pour son discours inaugural à Glasgow, lundi, le président français a exhorté ses homologues à rehausser leurs ambitions climatiques. Mais la fuite d’un document européen, au même moment, vient rappeler que la France promeut activement le gaz fossile avec le soutien du nationaliste Viktor Orbán en Hongrie ou du gouvernement polonais pro-charbon, en contrepartie de leur appui pour relancer le nucléaire tricolore.
Il a suffi de quelques semaines de crise énergétique pour que tout le monde veuille construire de nouveaux réacteurs. Mais sans jamais dire comment. Toutes les questions économiques, industrielles et financières sont passées sous silence, comme si le seul fait qu’il y ait une volonté suffisait à faire un chemin.
RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, a dévoilé ses scénarios énergétiques permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050. La part belle est faite au nucléaire alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à annoncer la construction de nouveaux réacteurs.
Alors que la critique du nucléaire était majoritaire à gauche, plusieurs candidats à la présidentielle assument désormais être favorables à l’atome. Un positionnement qu’ils justifient par la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais rejeté par les écologistes.
Chaque week-end, retrouvez notre sélection d’articles lus par les comédiens Arnaud Romain et Christine Pâris tout au long de la semaine. Écoutez Mediapart, écoutez l’indépendance.
Conseil européen sur l’énergie, discours d’Emmanuel Macron sur le plan d’investissement « France 2030 » : les déchets sont l’angle mort des discours prônant la relance du nucléaire. Pourtant, aucun pays au monde, de la Chine à la Finlande, n’a trouvé de solution pérenne pour les gérer.
Le 11 mars 2011, vingt-cinq ans après l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Russie, un séisme suivi d’un tsunami fracassait celle de Fukushima Daiichi, au Japon. Dix ans plus tard, l’énergie atomique n’a pas desserré son emprise sur le monde industriel. Pourquoi ? Notre dossier.