La ministre de l’éducation nationale et son mari, ancienne figure tutélaire de la Société générale et actuel patron de Sanofi, incarnent la jonction des intérêts économiques et politiques des classes dominantes françaises. Leur choix de l’enseignement catholique le plus dur en est une des facettes.
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Gabriel Attal, plusieurs fois interpellé, a même reçu une alerte d’un parent d’élève en novembre dernier, sans jamais réagir. Ministre de l’éducation, il a aussi refusé de dévoiler les conclusions de l’enquête administrative sur son bureau depuis l’été dernier.
La tension ne faiblit pas autour d’Amélie Oudéa-Castéra, qui a reconnu avoir pu « blesser » les enseignants. Interrogée par Mediapart sur son choix de l’établissement privé Stanislas pour ses enfants vendredi, Amélie Oudéa-Castéra a invoqué le « paquet d’heures non remplacées » dans le public. Sur le fond, la ministre ne lâche pas l’institution catholique, pourtant visée par une enquête administrative.
À Mediapart, Amélie Oudéa-Castéra justifie son choix de scolariser ses enfants dans le très catholique collège-lycée Stanislas en raison « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public. Nos révélations sur cet établissement ont conduit à un rapport de l’inspection resté confidentiel, dont la ministre affirme qu’il « n’est à l’heure actuelle pas sur son bureau ».
La première équipe ministérielle de Gabriel Attal est une copie de la précédente, dans une version encore plus à droite et encore plus masculine. Deux anciennes ministres de droite rejoignent l’exécutif : Catherine Vautrin, qui hérite d’un grand ministère social, et Rachida Dati, nommée à la culture malgré sa mise en examen.
Alors que l’eurodéputée LFI Manon Aubry a saisi la justice à la suite de nos révélations sur le traitement de faveur fiscal accordé par Gérald Darmanin au PSG au sujet du transfert de Neymar, le ministre n’a toujours pas réagi. Le club, lui, a organisé un contre-feu médiatique.
À la suite de leur audition, la commission d’enquête parlementaire sur les défaillances des fédérations sportives met en cause notamment des présidents des fédérations de tennis, d’équitation, des sports de glace et de kickboxing.
Des militants menacés de mort, une association de lutte contre l’homophobie qui jette l’éponge, des auditions hors-sol de responsables du foot, des accusations contre la ministre des sports… De nombreux acteurs pointent l’inertie des autorités pour sanctionner les auteurs.
Alors qu’un marché public sur la vidéosurveillance algorithmique a déjà été ouvert pour les caméras, le ministère de l’intérieur s’interroge sur un second appel d’offres pour installer ces logiciels sur des drones en vue des Jeux olympiques de Paris.
Lors de son audition à l’Assemblée nationale sur les dysfonctionnements des fédérations sportives, Gilles Moretton, président de la FFT, s’est révélé fort inexact concernant plusieurs affaires en cours.