L’ancien président a été interrogé une dernière fois avant les réquisitions prévues la semaine prochaine. Il a dénoncé le « postulat » de sa culpabilité défendu, selon lui, par le Parquet national financier.
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Le commandant Frédéric Vidal, qui a dirigé pendant dix ans les investigations policières sur les financements libyens, a livré, lundi 17 mars, un témoignage sobre, concis et d’une redoutable efficacité à la barre du tribunal. Au grand dam des avocats de la défense.
Des écrits posthumes qui contredisent son argument de défense principal depuis le début du procès. Des écoutes téléphoniques qui prouvent ses manœuvres pendant l’enquête. Nicolas Sarkozy a été sous le feu des questions, lundi, au tribunal de Paris.
De Maurice Arreckx à Ziad Takieddine, des réseaux d’influence de la Françafrique à ceux de l’Opus Dei, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la corruption se trouve dans le vaste fonds constitué au fil des décennies par Jean-Michel Duclos, dont le catalogue vient d’être mis en ligne.
Questionné sur l’argent libyen qu’il a reçu en 2006, Thierry Gaubert, ancien conseiller de Sarkozy, a prétendu, sans en fournir la preuve, l’avoir transmis en Colombie. Une énième version mise à mal.
L’ancien président a paru en difficulté, mercredi, dans deux volets importants du dossier : le nucléaire que la France a voulu vendre en 2007 à la dictature libyenne et l’exfiltration en 2012 du bras droit de Kadhafi, Bachir Saleh, alors qu’il était recherché par Interpol.
Lundi 3 février, le réalisateur Yannick Kergoat a répondu à vos questions à propos du documentaire sur l’affaire Sarkozy-Kadhafi, sorti en salles le 8 janvier.
Cette semaine, le tribunal a notamment pu constater l’étonnante proximité du clan Sarkozy avec les intermédiaire Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri. Ce dernier, à tu et à toi avec l’ancien président de la République, est un homme du milieu, qui a frayé avec des bandes criminelles avant de devenir un visiteur régulier à l’Élysée.
L’ancien directeur du renseignement de la DGSE, Alain Juillet, a rapporté mercredi avoir prévenu Brice Hortefeux et Claude Guéant des risques que faisaient peser leurs contacts avec les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri.
Le tribunal de Paris s’est penché, lundi 27 janvier, sur la libération des infirmières bulgares et la fastueuse visite de Kadhafi à Paris en décembre 2007. Confronté aux éléments démontrant les liens de Ziad Takieddine avec l’Élysée, Nicolas Sarkozy a de nouveau accablé Claude Guéant.