Un ancien président et trois anciens ministres sur le banc des prévenus avec neuf autres personnes : le procès des financements libyens s’ouvre, lundi 6 janvier, au tribunal de Paris. L’aboutissement d’une enquête judiciaire qui a « mis en évidence à la fois des paiements et des contreparties ».
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Dans le dossier libyen, Nicolas Sarkozy a eu des mots très durs à l’égard de ses plus fidèles lieutenants, Brice Hortefeux et Claude Guéant. « Je n’avais aucun élément pour connaître ce qu’était la réalité de leur vie », a-t-il dit devant les juges.
Manque de moyens, faible coopération internationale, documents restés classifiés, fausses pistes et tentatives de déstabilisation : les juges de l’affaire libyenne expliquent les causes d’investigations longues et difficiles.
Après la condamnation définitive de Nicolas Sarkozy pour corruption, allons-nous continuer d’accepter certains termes du débat public selon lesquels, dans les affaires de délinquance en col blanc, le souci serait les juges ? Voulons-nous vraiment une France trumpisée et berlusconisée ?
L’épouse de l’ancien chef de l’État a été à la peine face aux juges de l’affaire « Sauver Sarko », en marge du scandale libyen. Au point de devoir reconnaître l’existence d’un téléphone secret au cœur de l’affaire et de mettre en cause de manière très virulente son amie de trente ans.
Une cérémonie s’est tenue jeudi 19 septembre à Paris, trente-cinq ans jour pour jour après l’attentat fomenté par les services secrets libyens qui a fait 170 morts, dont 54 Français. Cet acte terroriste sera au cœur du procès de l’affaire des financements libyens de l’équipe Sarkozy, qui s’ouvre en janvier 2025.
La défense de l’ancien président a demandé la réouverture de l’enquête, estimant avoir découvert une pièce à décharge qui lui aurait été dissimulée. Une manipulation à laquelle le tribunal n’a pas donné suite, après un réquisitoire implacable du PNF.
Dans une enquête vidéo, Mediapart retrace l’opération de manipulation menée par BFMTV pour essayer de sauver Nicolas Sarkozy dans l’enquête sur les financements libyens. Des SMS révèlent la collusion entre la communicante de l’ancien président et plusieurs figures de la chaîne.
Mediapart s’est procuré le film de l’interview de Ziad Takieddine, dont BFMTV n’avait publié qu’un court extrait, déjà peu convaincant, pour voler au secours de Nicolas Sarkozy. Le reste de l’entretien, qui n’a jamais été montré par la direction au reste de la rédaction, est pire. Nous le diffusons en intégralité.
Fragilisé par les révélations sur sa connivence avec l’entourage de Nicolas Sarkozy dans l’affaire de la fausse rétraction de Ziad Takieddine, le directeur général de la chaîne fait face à un vent de contestation inédit. Une motion de défiance le visant n’est pas à écarter.