Culture et idéesDocumentaire

« Césaire contre Aragon », de l’insoumission poétique à la révolte politique

Paris, 1955. Le poète martiniquais Aimé Césaire attaque dans une lettre-poème l’écrivain métropolitain Louis Aragon. Tous deux sont alors membres du Parti communiste français. Mais si Aragon entend soumettre la littérature à l’orthodoxie politique, Césaire, lui, attend des arts une émancipation sans concession. Cette controverse n’est pas seulement artistique, elle dénonce aussi toute forme de domination politique et aura un fort retentissement dans les mouvements décoloniaux.

Guy Deslauriers

Expiré

Politiquement d’abord, les deux hommes divergent : Aragon, c’est l’orthodoxie du Parti jusque dans la tombe. Césaire, lui, rompra les liens en octobre 1956, dans une lettre à Maurice Thorez, quelques mois après le rapport Khrouchtchev qui révéla les crimes de Staline, mort en mars 1953.

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