Le « Voyage de documentation de Madame Anita Conti », en défense des océans
Atlantique, 1952. Anita Conti embarque sur un chalutier pour partager avec sa caméra la vie des pêcheurs. En écho au sommet SOS Océan qui se déroulait les 30 et 31 mars, la cinéaste Louise Hémon questionne les dommages causés à la vie marine et permet de (re)découvrir les mots d’une pionnière de l’écologie marine.
« Ici« Ici, il n’y a qu’un espoir de repos : la tempête. On se repose les jours de tempête, quand la mer n’est plus maniable et qu’on risque de tout casser. Ces jours-là, on peut rattraper son retard de sommeil, si on sait s’amarrer dans sa couchette. “Marée de tempête, marée de paradis”, répètent les marins du grand large. Et c’est vrai, rien d’autre que le gros temps ne peut ralentir la cadence de la vie professionnelle. » Les mots de l’océanographe Anita Conti, extraits de son journal de bord, Racleurs d’océans, paru en 1953 et interprétés en voix off par la comédienne Antonia Buresi, ont une manière singulière de raconter le quotidien des marins.