« Saint Jean-Baptiste », psalmodie festive pour un retour à la terre
Petit miracle cinématographique, ce court métrage expérimental, tel un journal intime nostalgique, conte dix années de la vie du cinéaste et de ses amis, à travers les fêtes et les luttes. Convoquant son éminent homonyme biblique, Jean-Baptiste Alazard compose un chant visuel et païen, ode aux figures l’ayant accompagné, et révèle la force des liens et du collectif.
« La« La fuite en avant, le progrès, la croissance, c’est la course à l’abîme... Ce qui sauvera l’humanité, c’est le saut du tigre dans ce qui est passé.» En faisant sienne cette sentence, le cinéaste Jean-Baptiste Alazard s’acquitte de la promesse de son saint homonyme « Jean le Baptiste », celle de la fin d’un monde et du possible avènement d’un renouveau. Et tient l’ambitieuse mission qu’il s’est donnée, selon les mots de l’écrivain de cinéma et critique Cyril Neyrat : « Se retourner sur le passé pour y révéler la promesse d’une justice toujours à venir. »