Ce n’est pas vraiment un documentaire, si ce n’est pour les étonnantes images du Paris des années 1970, ses voitures, ses cafés et cinémas, son trou des Halles, ses petits logements, ses travailleurs matinaux et… les réveils mécaniques. Mais c’est l’unique film de l’écrivain Georges Perec, l’adaptation de son livre Un homme qui dort publié en 1967. Un récit au départ très factuel, sans affect ni plainte, d’une plongée en hibernation, d’une disparition du désir – « Ta place est vide, tu ne finiras pas ta licence, tu ne feras plus d’études » – qui se fait au fil de la centaine de pages plus inquiétant, morbide, effrayant – « Tu t’es arrêté de parler et seul le silence t’a répondu. »
« Un homme qui dort », sur un texte de Georges Perec
Juste après avoir été salué pour « Les Choses », Georges Perec publie en 1967 l’exact contraire, « Un homme qui dort », récit de ce qu’on nommerait aujourd’hui sa dépression. Dans ce qui demeurera l’unique film de l’écrivain, l’ouvrage est lu, en voix off, par Ludmila Mikaël.
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Tënk et Mediapart
26 mars 2022 à 17h50