Au Cap, en Afrique du Sud, la peur de l’épuisement de l’eau
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En raison de l’héritage de la ségrégation raciale, la société sud-africaine est l’une des plus inégalitaires au monde. L’accès à l’eau n’y fait pas exception. Après la sécheresse de 2018, la peur du « Jour zéro » a changé les habitudes de consommation des habitants du Cap. Au point de devenir l’un des enjeux des élections qui se tiennent le mercredi 29 mai.
Le Cap, le 18 avril 2024. BarryWood, directeur du service des eaux en vrac de la municipalité du Cap, montre l’image d’un barrage asséché. Il explique que, avant que ne soit utilisée l’appellation «Jour zéro», en 2018, il y a eu trois ans de mauvaises pluies. «C’est chez les plus riches que des économies ont été réalisées, car les plus pauvres connaissent le Jour zéro tous les jours», explique-t-il, précisant que les foyers précaires ne consommaient souvent pas plus de 50 litres d’eau par jour et par personne, même avant la sécheresse. «En 2018, la ville a demandé à tout le monde de s’en tenir à cette consommation d’eau.»