Produire un minimum de déchets, récupérer tout ce qui est récupérable, favoriser le collectif et mutualiser au maximum les ressources : depuis 2015, trois amis ont investi une ancienne usine textile du Vigan, dans le Gard, qu’ils ont transformée en ressourcerie en créant dix emplois. Première étape d’un projet qui vise à démontrer qu’une autre économie est possible, notamment pour revitaliser les territoires ruraux.
10 juin 2021, Ressourcerie du Pont, Le Vigan (Gard). Jean-Marie Nadal est préretraité, bénévole à la Ressourcerie du Pont, où il contrôle l’électroménager. Son épouse, Christelle, est une des premières salariées, chargée des jouets. Tous deux ont travaillé auparavant dans l’industrie textile. En moins de six ans, les fondateurs de la Ressourcerie du Pont (Antoine Rabourdin, 35 ans, Élise Gruntz, 39 ans, et Sébastien Pichot, 41 ans) ont créé dix emplois (équivalent de six pleins-temps) dans une ville, Le Vigan, 3 800 habitants, durement éprouvée depuis que l’industrie textile a mis la clé sous la porte ou s’est délocalisée, au début des années 2000.