Des « Médecins solidaires » se déploient dans la Creuse pour assurer un accès aux soins
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Dans la salle d’attente du centre de santé de Bellegarde-en-Marche, seuls les visages des patients sont familiers, pas ceux des médecins. Ici, l’accès aux soins repose sur l’association Médecins solidaires. Chaque semaine, un binôme volontaire se passe le relais. Le système, présenté comme un filet de sécurité à la désertification médicale en milieu rural, a influencé la mission de solidarité des médecins récemment proposée par le gouvernement.
Saint-Alpinien (Creuse), février 2025. Le docteur Dominique Mazingarbe, médecin généraliste récemment retraité, continue d’exercer. Il raconte ne pas réussir à s’arrêter totalement, surtout «quand on voit la misère de la santé en France». Maire d’une petite commune rurale ardéchoise, il a connu Médecins solidaires* par l’intermédiaire du mouvement de dynamisation rurale Bouge ton coq, et il n’a pas hésité longtemps à être volontaire, comme près de 800 médecins.
* Après la publication de ce portfolio, Mediapart a été alerté sur le fait que l’association a bénéficié d’un financement de la «Nuit du bien commun», une structure du milliardaire d’extrême droite Pierre‐Édouard Stérin. Elle figure en effet parmi les lauréats de la 8e édition, comme le signale également le rapport financier de la structure.