En Haïti, la violence armée a plongé la population dans une profonde détresse
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Les groupes armés contrôlent désormais plus de 85 % de la région métropolitaine de Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Ils rendent la vie quotidienne extrêmement dangereuse et difficile. Soumises à des déplacements forcés, des milliers de familles vivent dans des conditions dégradantes.
Port-au-Prince (Haïti), 10 avril 2025. Au Rex Théâtre, un camp installé au Champ-de-Mars, en plein cœur de la capitale, des milliers de personnes fuyant la violence des gangs tentent de survivre dans des conditions extrêmement précaires.
Dépourvues d’infrastructures, d’eau potable et de sanitaires, les personnes déplacées vivent dans l’insécurité permanente. À chaque pluie, leurs abris de fortune sont inondés, forçant les familles à faire sécher vêtements, matelas et effets personnels sous le soleil, quand il revient.
Cet espace, censé leur offrir un minimum de sécurité, est devenu un enfer quotidien. L’absence totale de l’État haïtien aggrave leur détresse, laissant ces citoyen·nes sans soutien, sans ressources et sans perspectives.