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Haïti, sueurs et tremblements

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« Pays maudit, pays de malheurs », Haïti subit depuis longtemps les fantasmes apocalyptiques. Loin d’être aussi caricatural et anxiogène, le pays porte la charge très lourde de son passé. C’est ce qu’a documenté le photographe Corentin Fohlen depuis 2010. Il a tourné son regard vers l’île et sa population, en lutte permanente pour son avenir, en tension aussi avec son histoire. Et décrit un pays où l’extrême richesse s’est construite au prix de la sueur du peuple, dont la violence sert de catharsis.

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    © Corentin Fohlen

    Faubourgs de Port-au-Prince, zone dite Croix-des-Bouquets, août 2022. On estime actuellement qu’Haïti serait déboisé à 98 %. Une catastrophe écologique débutée au XVIIIe siècle par la plantation intensive de café et de canne à sucre par les Français, qui s’est poursuivie avec l’exploitation d’hévéas par les Américains au XXe siècle. Vient ensuite l’exploitation industrielle du bois (acajou, campêche…) sous la dictature des Duvalier. De nos jours, le déboisement se poursuit en raison de l’utilisation du charbon de bois comme combustible pour la cuisine par neuf familles sur dix. Une véritable catastrophe pour le pays qui, à chaque pluie torrentielle, voit ses sols agricoles lessivés et appauvris. Les dégâts sont aussi humains : les rivières débordent et emportent parfois maisons, animaux et habitant·es.

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