Les «canners» de New York, galériens de la consigne

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Entre 4 000 et 10 000 canners fouilleraient les poubelles de New York à la recherche de canettes et bouteilles consignées. Depuis 1983 et l’instauraton de la Bottle Bill dans l’État, chaque contenant consigné peut rapporter 5 centimes de dollar. Les partisans de la Bottle Bill soulignent ses bienfaits écologiques (5,1 milliards de contenants recyclés dans l’État en 2016) et sociaux (l’activité représente un revenu essentiel pour de nombreux précaires). Mais les canners évoluent dans une zone juridique grise : il est interdit de récupérer les recyclables déposés dans la rue afin de ne pas réduire la valeur des déchets collectés par le ramassage municipal.

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  1. Renaud Coulomb

    Bronx, novembre 2019. David, 67 ans, vient deux à trois fois par semaine au centre de collecte Redemption King, dans le Bronx, pour déposer les contenants consignés qu’il a pu récupérer. Avec l’aide ponctuelle de sa femme, il gagne 150 à 200 dollars par semaine, selon ses estimations. Les gains, payés en cash, ne sont pas taxés. Il conduit une moto de petite cylindrée à laquelle il a accroché deux caddies pour transporter son butin. Il est arrivé à New York en 1959 et vit dans le Bronx. Durant son enfance, il aurait récolté du coton et du tabac dans les champs de Caroline du Nord, un travail qu’il considère plus « dur » que le canning qu’il exerce depuis trois ans.

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