A Melbourne, l’hôtel des mille et une vies cassées a rendu les armes
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C’est la fin d’un mythe, celui du Gatwick Private Hotel à Melbourne, en Australie. Ses propriétaires, Rose Banks et Yvette Kelly, deux sœurs jumelles, ont repris l’établissement que tenaient leurs parents, et ont continué à accueillir durant 20 ans ceux qui n’avaient nulle part où aller : pauvres, SDF, toxicomanes, prostituées, anciens détenus… Dans le quartier de Saint Kilda en pleine gentrification, la réputation de l’immeuble a précipité sa chute. Renaud Coulomb, économiste à l’université de Melbourne, a documenté la dernière année de ce refuge.
Février 2017. Avant sa fermeture définitive en juillet 2017, le Gatwick affichait complet presque chaque nuit et hébergeait une centaine de personnes. Certaines n’y passaient que quelques jours, disparaissaient et réapparaissaient au gré des aléas de la vie, d’autres y ont trouvé une maison pour des années, voire des décennies. Dave, des îles Fidji, dort au Gatwick par intermittence depuis trois ans. « On est chanceux d’avoir un toit et des repas gratuits. »« J’adore les documentaires animaliers, ici on est comme les animaux, on chasse l’argent dans les rues. »Quelques semaines aprèscette photo, il sera envoyé en prison à la suite d’une altercation violente au Gatwick. Certains le disent innocent, il aurait couvert quelqu’un.
Le 19 juin 2021, en Bretagne, lors d’une opération menée pour interdire une rave party, Alban, 22 ans, a eu la main arrachée par une grenade tirée par les gendarmes. Le 11 mars 2022, le parquet de Rennes a classé sans suite. Pourtant, l’enquête démontre non seulement la disproportion de la force mais les responsabilités de la préfecture et du ministère de l’intérieur. Mediapart a pu consulter des SMS et des appels aux pompiers, accablants, enterrés par le procureur de la République.
Après les révélations de Mediapart concernant le ministre Damien Abad, visé par deux accusations de viol qui ont fait l’objet d’un signalement à LREM le 16 mai, la majorité présidentielle peine à justifier sa nomination au gouvernement malgré cette alerte. La première ministre a assuré qu’elle n’était « pas au courant ».
Michelle Bachelet entame lundi 23 mai une mission officielle de six jours en Chine. Elle se rendra au Xinjiang, où Pékin est accusé de mener une politique de répression impitoyable envers les populations musulmanes. Les organisations de défense des droits humains s’inquiètent d’un déplacement trop encadré et de l’éventuelle instrumentalisation.
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