A Melbourne, l’hôtel des mille et une vies cassées a rendu les armes

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C’est la fin d’un mythe, celui du Gatwick Private Hotel à Melbourne, en Australie. Ses propriétaires, Rose Banks et Yvette Kelly, deux sœurs jumelles, ont repris l’établissement que tenaient leurs parents, et ont continué à accueillir durant 20 ans ceux qui n’avaient nulle part où aller : pauvres, SDF, toxicomanes, prostituées, anciens détenus… Dans le quartier de Saint Kilda en pleine gentrification, la réputation de l’immeuble a précipité sa chute.  Renaud Coulomb, économiste à l’université de Melbourne, a documenté la dernière année de ce refuge.

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  1. Renaud Coulomb

    Février 2017. Avant sa fermeture définitive en juillet 2017, le Gatwick affichait complet presque chaque nuit et hébergeait une centaine de personnes. Certaines n’y passaient que quelques jours, disparaissaient et réapparaissaient au gré des aléas de la vie, d’autres y ont trouvé une maison pour des années, voire des décennies. Dave, des îles Fidji, dort au Gatwick par intermittence depuis trois ans. « On est chanceux d’avoir un toit et des repas gratuits. » « J’adore les documentaires animaliers, ici on est comme les animaux, on chasse l’argent dans les rues. » Quelques semaines après cette photo, il sera envoyé en prison à la suite d’une altercation violente au Gatwick. Certains le disent innocent, il aurait couvert quelqu’un.

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