Marine Le Pen au tribunal pour injure raciale contre une étudiante voilée
La cheffe de file du Rassemblement national comparaissait lundi 10 novembre pour avoir assimilé en 2019 une étudiante de Sciences Po à « l’islam radical », au seul motif qu’elle portait le foulard. Face au tribunal, la jeune femme, un temps engagée auprès des institutions internationales, a dénoncé la violence de cette essentialisation.
LaLa suspension, pour deux jours, de l’examen du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale aurait dû permettre à Marine Le Pen de se présenter à son procès. Mais la cheffe des député·es du Rassemblement national (RN) était pourtant absente, lundi 10 novembre, à la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, où elle était jugée pour injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion. La jeune femme qui la poursuivait, Yasmine Ouirhrane, avait, elle, fait le déplacement, bien décidée à tourner la page d’une histoire dont elle dit garder « des séquelles ».