Sénégal: quand la chimie détruit l’agriculture et les villages
16 photos
Première région minière du Sénégal, Thiès abrite l’une des plus anciennes industries du pays, les Industries chimiques du Sénégal (ICS). À une vingtaine de kilomètres alentour, les populations sont sévèrement touchées. Délocalisation, déversement de soufre sur la voie publique, rejet d’acide en mer et fuites de gaz sont le lot des habitants de la zone.
Abords du site des Industries chimiques du Sénégal (ICS-Indorama), Darou Khoudoss, novembre 2018. Depuis 2014, l’entreprise indonésienne Indorama Corporation (fondée par Sri Prakash Lohia, active dans la brasserie, l’hygiène, le textile, la pétrochimie, la médecine, le bâtiment…) détiendrait entre 78 % et 85 % du capital des ICS. Cette industrie comprend une mine de phosphate qui s’étale sur quatre communes (Taïba Ndiaye, Darou Khoudoss, Méouane et Pire Goureye) et une usine de fabrication d’acide sulfurique et phosphorique pour la production d’engrais (à Darou Khoudoss) dans la région de Thiès, à 100 kilomètres au nord-est de Dakar. La quasi-totalité de la production de cet acide phosphorique est exportée. Une partie est néanmoins réservée pour le site de production d’engrais phosphatés de Mbao, situé dans la région de Dakar. Devenus indispensables à l’agriculture intensive, tant la production que l’utilisation d’engrais phosphatés sont extrêmement polluantes (ci-contre, la carte du territoire concerné).
Le ministre de l’intérieur veut priver de titre de séjour les personnes étrangères qui manifestent un « rejet des principes de la République ». Cette mesure, déjà intégrée à la loi « séparatisme » de 2021 mais déclarée inconstitutionnelle, resurgit dans le texte qui doit être examiné d’ici la fin de l’année.
Le début du second quinquennat Macron n’aura même pas fait illusion sur ses intentions écologiques. Depuis le début de cet été catastrophique – canicules, feux, sécheresse –, les ministres s’en tiennent à des déclarations superficielles, évitant de s’attaquer aux causes premières des dérèglements climatiques et de l’assèchement des sols.
De l’emploi, mais des revenus en berne et une activité au ralenti. La situation est complexe. Pour essayer de la comprendre, Mediapart propose une série de deux articles. Aujourd’hui : pourquoi le nouveau plein emploi ne renforce pas la position des salariés.
par
Romaric Godin
Directeur de la publication : Edwy Plenel
Direction éditoriale : Stéphane Alliès et Carine Fouteau
Le journal MEDIAPART est édité par la Société Editrice de Mediapart (SAS).
Durée de la société : quatre-vingt-dix-neuf ans à compter du 24 octobre 2007.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.