Zarzis, en Tunisie, une ville qui se vide et qui pleure
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Le 21 septembre 2022, une petite embarcation quitte Zarzis, dans le sud tunisien. À son bord, dix-sept personnes, la plupart mineures, qui s’apprêtent à parcourir mille kilomètres, jusqu’à l’île italienne de Lampedusa. Walid, Malek, Abdelkrim ou Houdi étaient tous candidats à l’exil. Aucun n’est arrivé, aucun n’est revenu. Près de quatre mois après leur disparition, leurs familles et une large partie de la ville de Zarzis soupçonnent une collision avec un bateau de gardes-côtes. Inconsolables, familles et proches se relaient sur la place de l’hôtel de ville pour demander des comptes aux autorités, faire la lumière sur les conditions du drame et récupérer les corps de leurs défunts.
Zarzis (Tunisie), 4 novembre 2022. En manifestant dans la ville, en lançant une grève générale, en se rendant d’un hôpital à un autre, les familles des disparus tentent d’obtenir des réponses des autorités sur les circonstances du drame. Sans succès.