À l’ouverture du procès du chirurgien pédocriminel à Vannes, l’ordre des médecins a demandé à être reconnu comme victime. Mais l’inaction de cette institution et les contre-vérités qu’elle répand depuis le début de la procédure fragilisent sa position sur le banc des parties civiles.
Journaliste indépendant, Hugo Lemonier a longuement enquêté sur ce chirurgien, jugé pour agressions sexuelles et viols commis sur 299 personnes. Dans son livre « Piégés. Dans le “journal intime” du Dr Le Scouarnec », il aborde notamment l’inceste qui sévissait dans la famille. Bonnes feuilles.
Pendant trente ans, Joël Le Scouarnec a joué du pouvoir que lui conférait sa blouse, en entretenant la confusion entre actes médicaux et violences sexuelles. Au point que seule une infime part des victimes a gardé mémoire des agressions sexuelles et des viols dont est accusé ce chirurgien, déjà condamné pour pédocriminalité.
Mediapart s’est entretenu avec une quinzaine de plaignants dans l’affaire du chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, jugé à compter de lundi 24 février pour des violences sexuelles commises sur 299 personnes. Ces femmes et ces hommes confient leur besoin de retrouver leur humanité perdue dans la « masse » des parties civiles.
Dans cette nouvelle enquête sur scène, Mediavivant s’est intéressé au rôle des armes à feu utilisées contre un tiers des victimes de féminicide conjugal en France.
Six femmes, dont trois de ses anciennes compagnes, dénoncent des violences sexuelles, physiques et psychologiques, selon une enquête de Mediapart. Franck Gastambide dément et se dit « victime » d’une campagne de calomnies de l’une d’elles, qu’il accuse de violences.
Agressé sexuellement par le père Carricart, Antoine rappelle le contexte d’« omerta » dans lequel l’enquête pour viols contre le directeur de Notre-Dame-de-Bétharram s’est déroulée à partir de 1998. Il s’étonne encore que le religieux ait pu rapidement recouvrer la liberté pour échapper à la justice.
Le film « Black Box Diaries », de la journaliste Shiori Ito, n’a pas trouvé de distributeur dans son pays. Une polémique fait rage sur les enregistrements clandestins utilisés par la réalisatrice qui, en 2017, a osé accuser de viol « un homme puissant ».
Selon nos informations, en dépit d’une condamnation pour des violences physiques en 1996, de la mise en cause du directeur pour des viols sur mineur en 1998, d’autres alertes au fil des années 2000 et d’une centaine de plaintes déposées depuis 2023, cet établissement privé sous contrat n’a jamais été contrôlé par le ministère de l’éducation nationale depuis trente ans.
Alors que le premier ministre persiste à dire qu’il ignorait les accusations de violences physiques et sexuelles qui pesaient à la fin des années 1990 sur Notre-Dame-de-Bétharram, un témoin central vient plomber sa défense. Le juge d’instruction de l’époque confirme à Mediapart avoir rencontré l’élu et lui avoir tout dit des viols mis au jour par son enquête.
Les juges ont condamné trois des quatre hommes accusés d’avoir cyberharcelé Carla G. à des peines de prison. L’un d’eux écope de douze mois de prison, dont six mois ferme. « J’espère faire bouger les choses » avec le jugement, réagit Ultia.
Le premier ministre a déclaré, mardi 11 février à l’Assemblée, n’avoir « jamais » été informé des violences commises dans cet établissement catholique de la région de Pau. Mediapart publie un courrier avec son accusé de réception ainsi qu’une photo d’archive qui font voler en éclats sa défense.
Au sein de l’Église protestante unie de France, les victimes continuent de se manifester. À Montpellier, un influent pasteur et professeur a été suspendu à titre conservatoire et temporaire.
Mediapart a eu accès à un rapport accablant, enterré en mars 2024, visant le président d’honneur du syndicat des galeries d’art. Une affaire emblématique de l’omerta qui règne dans un milieu professionnel qui n’a toujours pas fait son #MeToo.
Plusieurs affaires ont mis en lumière des dysfonctionnements graves au sein de la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles de l’Unistra depuis 2020. Entre erreurs juridiques et choix de procédure douteux : plongée dans une structure décriée.
Cinq ans après les révélations de Mediapart, l’actrice Adèle Haenel a obtenu gain de cause devant la justice. Le cinéaste Christophe Ruggia a été condamné, lundi 3 février, à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme sous bracelet électronique, pour violences sexuelles sur mineure de 15 ans.