Pour la première fois depuis plus de cent ans, le public peut se baigner dans la Seine cet été : un « héritage » des Jeux olympiques 2024. Après de gros travaux de dépollution, la « nage urbaine » reste toutefois freinée par le trafic fluvial.
La piscine peut être un lieu de mixité sociale. Mais elle est aussi un symbole du luxe. Résultat, en France, 15 % des bassins à usage collectif ne sont pas publics mais privés, comme dans les hôtels, tandis que le pays compte une piscine de jardin pour 19 habitants.
Depuis les années 1990, des sociétés privées se sont spécialisées dans la gestion de piscines publiques. Pour les rentabiliser, elles innovent avec des activités payantes de sport et de bien-être, et contribuent à la conception des nouveaux centres aquatiques.
La piscine est un service public presque toujours déficitaire. Avec l’augmentation des coûts de l’énergie et des infrastructures vieillissantes, les collectivités sont nombreuses à décider de les fermer. Comme dans le Tarn, qui a perdu une dizaine de bassins.
Dans les années 1960, l’État subventionne la construction de bassins partout en France. En plus d’apprendre à nager à des générations d’enfants, ce sont des lieux de loisirs accessibles, particulièrement en été. Dont la vue peut réveiller des souvenirs intenses.
Les témoignages de violences sexistes et sexuelles dans les piscines affluent. Comment lutter ? Les gestionnaires misent surtout sur la formation de leur personnel. Dans certaines structures, la réflexion va jusqu’à réinterroger la mixité des douches et vestiaires.
Sur les bords des bassins, ils sont de plus en plus nombreux à travailler en tant qu’autoentrepreneurs. Des cours d’aquasport à la surveillance des baigneurs en passant par l’encadrement de la natation scolaire, ils remplissent les mêmes missions que les salariés en poste, la protection sociale en moins.