L’un est le premier boxeur à se qualifier pour les JO et vit en Cisjordanie ; l’une est nageuse et a toujours vécu aux États-Unis ; un autre est judoka, réfugié, et n’a jamais mis les pieds dans son pays d’origine. Tous veulent envoyer un message de résilience et d’affirmation de leur identité palestinienne.
En Cisjordanie occupée, les gigantesques routes israéliennes ouvrent depuis longtemps la voie à une annexion de facto et favorisent la colonisation. Depuis le 7 octobre, les colons construisent routes et avant-postes illégaux à un rythme sans précédent.
Le Goush Katif, ancien bloc de colonies juives à Gaza, a été démantelé en 2005. Alors qu’Israël pilonne l’enclave sans répit et que les morts se comptent par milliers, les colons israéliens, idéologiques, nostalgiques ou revanchards, envisagent désormais de s’y installer à nouveau.
Pendant les sept jours de la trêve qui s’est achevée vendredi matin, des prisonniers palestiniens ont été libérés par Israël. Tous décrivent des conditions de détention qui se sont encore plus dégradées que d’habitude. Depuis le 7 octobre, au moins six Palestiniens sont morts alors qu’ils étaient détenus.
Rawan Abu Ziadeh est détenue en Israël depuis 2015. Accusée d’avoir voulu tuer un soldat israélien, elle a été condamnée à 9 ans de prison. Depuis que son nom figure sur la liste des 300 Palestiniens concernés par l’accord d’échange contre des otages, sa famille espère son retour.
Sous la pression de la rue, le premier ministre israélien a gelé temporairement son projet de réforme de la justice. La grève générale est levée, les militants rassurés, mais peu considèrent cette « pause » comme une réelle victoire.
Dans cette bourgade au nord de la Cisjordanie, dans la nuit de dimanche à lundi, des maisons ont été incendiées, des voitures carbonisées, un Palestinien a été tué par balle et une centaine d’autres ont été blessés. Résultat d’une expédition punitive menée dimanche par des habitants des colonies juives à proximité, sous les yeux de l’armée israélienne, après la mort de deux colons abattus par un Palestinien. Le jour d’après, Huwara est sous le choc.
En pleine journée, le 22 février, un raid de l’armée israélienne a fait onze morts et une centaine de blessés à Naplouse. C’est le bilan le plus sanglant depuis vingt ans en Cisjordanie occupée.
De nombreux Palestiniens cherchent à fuir la bande de Gaza, les guerres à répétition, la situation économique désastreuse. Ils se lancent alors dans un voyage périlleux, dans l’espoir de rejoindre l’Europe. Tous n’y parviennent pas. À la mi-décembre, plusieurs sont revenus dans des cercueils.
Après les attaques qui ont fait sept morts à Jérusalem-Est, au lendemain d’un raid meurtrier de l’armée israélienne à Jénine, Benjamin Netanyahou a approuvé les nouvelles mesures sécuritaires de ses alliés d’extrême droite. Depuis un an, Israël réprime massivement une insurrection palestinienne naissante.
En détention administrative depuis mars, le militant pour les droits humains a été expulsé de Jérusalem par Israël dimanche 18 décembre. Une décision qui pourrait créer un précédent juridique pour les milliers d’autres Palestiniens de la Ville sainte. Impuissante, la diplomatie française a condamné une décision « contraire au droit ».
La bande de Gaza ressort épuisée de cet énième round de violences meurtrières entre Israël et le Djihad islamique palestinien. Malgré la trêve entrée en vigueur dimanche soir, les habitants pleurent leurs morts, les destructions sont importantes, et des centaines de blessés sont toujours à l’hôpital, désespérés par la situation et par les pénuries de médicaments. « J’ai vraiment cru qu’on allait tous mourir, enterrés vivants », raconte un rescapé.