Un mois après le début du rejet dans l’océan Pacifique des eaux de la centrale de Fukushima, pêcheurs et population, qui subissent les conséquences directes de l’accident nucléaire depuis plus de douze ans, digèrent mal cette décision prise par le gouvernement, sans leur consentement.
Cet été, le gouvernement japonais a annoncé le démarrage imminent du rejet des eaux de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima dans le Pacifique après filtration. Un projet controversé puisqu’aucun expert n’est capable d’estimer les ravages sur la faune et la flore. Les autorités nippones accélèrent le calendrier, faisant fi des inquiétudes de l’industrie de la pêche.
Au lendemain du scrutin municipal d’avril, le nombre de femmes élues municipales a bondi de 21 % au Japon. Plusieurs conseils comptent même une majorité de femmes : du jamais-vu. Ces élues défendent surtout des programmes de gauche.
Plus de douze ans après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, 85 familles, qui regroupent 234 plaignants, tous évacués en mars 2011, réclament justice devant le tribunal d’Osaka : elles veulent que Tepco et l’État reconnaissent leurs responsabilités sur leurs projets de vie détruits.
Depuis les années 1960 et 1970, l’activisme de la société civile nippone se serait dissipé, voire éteint. De petits groupes sont pourtant toujours là, épars, nombreux mais confrontés à un pouvoir qui semble sourd à leurs revendications.
Alors que la rivalité entre Washington et Pékin ne faiblit pas, l’archipel d'Okinawa est tourmenté. Sa population, qui demande le retrait des troupes des États-Unis depuis des décennies, craint de faire les frais de la politique militariste de Tokyo.
La dernière des 11 municipalités évacuées en 2011 à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima accueille de nouveau des habitants sur 10 % de son territoire. La levée de l’interdiction de résidence, présentée comme un pas vers la reconstruction, ne déclenche pas l’enthousiasme.
Une semaine après le Royaume-Uni, c’est au tour du Japon d’organiser des funérailles nationales : mardi 27 septembre, l’archipel rendra un dernier hommage à son ancien premier ministre, assassiné le 8 juillet. Mais l’heure n’est pas au recueillement : cette cérémonie suscite la polémique.
D’ici à juin 2023, les interdictions de résider dans les villages les plus proches de la centrale accidentée doivent être levées, et la population est progressivement incitée à revenir y vivre. Malgré les inquiétudes et les craintes qui persistent.
Le « seiri kyûka », le congé menstruel en japonais, existe depuis 1947. Mais il n’est jamais vraiment entré dans les pratiques des entreprises et de leurs salariées. « Il aurait fallu penser à déstigmatiser le tabou des règles dans la société », explique la militante féministe Marina Yoshimura.
Si l’avortement est pratiqué dans l’archipel japonais, il reste considéré comme un crime. Pour se protéger d’éventuelles poursuites judiciaires, les médecins exigent la preuve écrite du consentement du partenaire. Au plus grand désarroi des femmes victimes de violences.
Sur la côte ouest de l’île d’Hokkaidō, les villages de Suttsu et Kamoenai ont été retenus pour un projet d’enfouissement de déchets nucléaires, le premier du pays. La décision a été prise par les autorités locales sans véritable consultation des habitants, accuse un groupe d’opposants.