Série Épisode 2 Hibakusha, mémoires vivantes d’Hiroshima

Hiroshima et Nagasaki, deux approches différentes du devoir de mémoire

Comment raconter l’innommable ? Depuis 80 ans, les survivants témoignent de leur vécu, sans cacher le plus sombre. Le devoir de mémoire va-t-il pâtir de leur disparition ? À Hiroshima, où les directives éducatives inquiètent de plus en plus, la question se pose.

Johann Fleuri

Hiroshima, Nagasaki (Japon).– L’odeur de ce jour « est gravée à jamais dans [s]a mémoire ». Les cadavres et les mourants enjambés pour trouver du secours. Partout la mort, le feu, le sang, la peur. « Pour que Nagasaki reste le dernier endroit au monde à avoir expérimenté la bombe atomique, il faut tout raconter » : Michiko Yagi, 86 ans, survivante de Nagasaki, en est convaincue. Alors qu’elle s’adresse à deux cents écoliers venus de Kagoshima pour la rencontrer, la hibakusha (survivante de la bombe atomique) montre tout et choisit de projeter sur l’écran géant une photo de Sumiteru Taniguchi.

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