Au Japon, Kanita accueille, depuis 1965, des femmes qui souffrent de troubles de stress post-traumatiques sévères liés à des violences sexuelles. À deux heures de Tokyo, c’est dans cette communauté bâtie à flanc de colline qu’elles se reconstruisent lentement.
Aujourd’hui, l’extrême gauche étudiante veut montrer qu’elle continue le combat, de Sanrizuka à Okinawa en passant par Fukushima. Mais marginalisé par son passé et ses convictions révolutionnaires, le mouvement navigue en eaux troubles. Et en solitaire.
Depuis près de soixante ans, des agriculteurs résistent à l’expropriation dans ce lieu devenu un des deux aéroports internationaux de Tokyo. La mobilisation de Sanrizuka, symbole de lutte contre l’autorité de l’État, ne s’est jamais éteinte et des étudiants ont continué, toutes ces années, de prêter main-forte aux paysans.
Pour comprendre d’où vient le ressentiment nourri à l’égard de l’extrême gauche et du Zengakuren, il faut remonter à la fin des années 1950. Le Japon n’est plus occupé par les États-Unis, mais que faire des bases militaires américaines ? La jeunesse veut les voir partir et se soulève. Le bras de fer avec l’État commence et va dégénérer.
Le Zengakuren, mouvement étudiant d’extrême gauche, milite contre la guerre, la figure impériale et la présence des bases militaires sur le sol japonais. Mais depuis les protestations meurtrières des années 1970, le groupe est honni par la société japonaise. Que représente-t-il aujourd’hui ? Qui sont les jeunes qui choisissent cet engagement politique malgré la profonde désapprobation sociale ? Enquête.
Autrefois liée aux abords des bases militaires, la pollution aux PFAS s’est propagée sur le territoire japonais, jusqu’aux villages les plus reculés. C’est le cas à Kibichūō, dans la préfecture d’Okayama, où des riverains ont décidé de se battre.
Sa femme est morte des suites de la catastrophe de 2011. Mais lui est revenu il y a trois mois. « J’étais l’un des responsables pour la partie électricité. Je veux contribuer à réparer pour le reste de ma vie. » Mediapart a recueilli un témoignage rare et bouleversant, celui de Shinichi Kokubun, 73 ans.
Le jeune poète japonais, 27 ans, exige le cessez-le-feu total et la fin du massacre. Figure des rassemblements en soutien à Gaza, il raconte à Mediapart de quelles manières l’histoire des Palestiniens résonne dans l’archipel.
À Tokyo, des rassemblements qui demandent la fin des bombardements à Gaza s’organisent quotidiennement. Les manifestants réclament que le gouvernement sorte de sa neutralité sur le conflit israélo-palestinien et qu’il demande un cessez-le-feu à Gaza.
Un mois après le début du rejet dans l’océan Pacifique des eaux de la centrale de Fukushima, pêcheurs et population, qui subissent les conséquences directes de l’accident nucléaire depuis plus de douze ans, digèrent mal cette décision prise par le gouvernement, sans leur consentement.
Cet été, le gouvernement japonais a annoncé le démarrage imminent du rejet des eaux de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima dans le Pacifique après filtration. Un projet controversé puisqu’aucun expert n’est capable d’estimer les ravages sur la faune et la flore. Les autorités nippones accélèrent le calendrier, faisant fi des inquiétudes de l’industrie de la pêche.
Au lendemain du scrutin municipal d’avril, le nombre de femmes élues municipales a bondi de 21 % au Japon. Plusieurs conseils comptent même une majorité de femmes : du jamais-vu. Ces élues défendent surtout des programmes de gauche.