Série Épisode 2 Zengakuren, plongée dans l’extrême gauche japonaise

Les plaies encore ouvertes des violences politiques du Japon d’après-guerre

Pour comprendre d’où vient le ressentiment nourri à l’égard de l’extrême gauche et du Zengakuren, il faut remonter à la fin des années 1950. Le Japon n’est plus occupé par les États-Unis, mais que faire des bases militaires américaines ? La jeunesse veut les voir partir et se soulève. Le bras de fer avec l’État commence et va dégénérer.

Johann Fleuri

Tokyo (Japon).– La nuit est tombée à Tokyo et la lumière s’échappe de la salle d’un centre communautaire de l’arrondissement de Bunkyo, à l’est de la capitale japonaise. Pour la première fois depuis des années, Takeo Shimizu, 86 ans, un des leaders historiques du Chūkaku-ha, va tenir une conférence devant une poignée d’étudiant·es. Communiste, il a vécu une vie de fugitif à partir de 1969, puis a subitement réapparu en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, affirmant que le contexte était idéal « pour une révolution ».

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