Au-delà de l’hommage populaire, la milice chiite a voulu faire de cette cérémonie une preuve de résilience. Un exercice qui peine à convaincre face à la réalité du terrain, après plus d’un an de guerre dévastatrice contre Israël.
Plus de 600 camions chargés de denrées de première nécessité ont passé les contrôles israéliens dimanche 19 janvier afin de se rendre à Gaza, selon les Nations unies. En Égypte, le sort du point de passage de Rafah avec l’enclave reste toutefois incertain.
Auparavant relativement moins ciblée par la contre-offensive israélienne, Rafah est aujourd’hui menacée d’une invasion d’ampleur. Les déplacés et habitants de la ville désormais surpeuplée du sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Égypte, hésitent à prendre la fuite.
Des parlementaires français emmenés par le député LFI Éric Coquerel ont appelé à un cessez-le-feu à Gaza, devant la porte égyptienne du poste-frontière de Rafah. Les élus ont également pu constater les difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire.
Le maréchal al-Sissi a sans surprise été reconduit jusqu’en 2030 à son poste présidentiel. Les défis économiques qui l’attendent seront plus difficiles à relever que ceux posés par cette campagne jouée d’avance.
La reconduite du maréchal Sissi pour un troisième mandat ne fait guère de doute, en l’absence de véritable opposition. Le processus électoral, de dimanche à mardi, est resté plus que jamais verrouillé, tout comme la vie politique dans le pays depuis dix ans.
Les hostilités ont déjà fait plusieurs morts à la frontière entre le Liban et Israël, sans que ces affrontements ne débouchent pour l’instant sur un conflit ouvert. Les Libanais se préparent cependant à la frappe de trop qui déclencherait une nouvelle guerre.
L’Égypte fait profil bas, avec l’espoir de conserver son rôle privilégié de médiateur entre le Hamas et le pouvoir israélien. Le recentrage des négociations sur l’ouverture du poste-frontière égyptien avec Gaza, bombardé par l’armée israélienne, préoccupe toutefois les autorités.
Seules une trentaine d’ONG sélectionnées de façon discrétionnaire par les autorités égyptiennes ont été autorisées à participer en tant qu’observatrices aux négociations. Un manque de représentativité préjudiciable pour la population locale, dont l’accès à la conférence est déjà limité.
Le parti chiite Hezbollah et ses alliés ont perdu la majorité des sièges, sans toutefois que cela occasionne de changement radical des équilibres des forces au sein de l’hémicycle. Une dizaine de nouveaux élus issus de l’opposition à la classe politique ont par ailleurs réalisé une percée inédite.
Le vote des jeunes constitue l’une des principales inconnues des législatives de dimanche au Liban. Leur apparente union lors des grandes manifestations populaires de 2019 contre la classe politique a fait long feu. Leurs positions face au scrutin révèlent des réalités vécues très différentes.
Le rejet de la classe politique n’a jamais été aussi fort au Liban qui, en l’absence de réaction des autorités, s’enfonce dans une grave crise économique et sociale. Ce mécontentement pourrait cependant avoir du mal à se traduire lors des prochaines législatives en mai.